Trois navires chinois ont pénétré les eaux territoriales japonaises entourant les îles Senkaku, ce matin à 1h00 GMT, faisant craindre une nouvelle escalade dans les tensions toujours très vives entre les deux puissances asiatiques.
Ces trois bâtiments des gardes côtes chinois devraient être des Haixun disposant d’une plateforme d’hélicoptère. Le 27 janvier dernier, trois bâtiments chinois avaient également brièvement pénétré durant deux heures la zone contrôlée par Tokyo.
Ces îles que la Chine nomme Diaoyu sont revendiquées depuis plusieurs années par chacun de ces deux pays pour leurs ressources naturelles. Depuis plus d’un an, les relations entre les deux pays se sont particulièrement envenimées à l’occasion d’incursions navales de ce type ou même de manœuvres d’intimidation faisant craindre le pire vers une potentielle confrontation armée entre la marine chinoise et japonaise. En septembre 2012, le Japon avait nationalisé trois des cinq principales îles de cet archipel à 400 kilomètres à l’ouest d’Okinawa. En réponse, la Chine avait décrété une zone d’identification aérienne au-dessus de la mer de Chine orientale englobant les îles Diaoyu. Pékin revendique le contrôle de la totalité de ces îles. L’US Navy a pourtant poursuivi ses missions de surveillance maritime notamment avec des P-3C.
L’escalade verbale connaît, elle aussi, de nouveaux développements. Pékin a mis en garde Tokyo de ne pas mettre « ses forces pour pas aviver les tensions en propageant des rumeurs pour leurs propres intérêts égoïstes ».