L’exportation du Dassault Rafale est un véritable serpent de mer. Pourtant cette fois ci les espoirs prennent la direction du Golfe arabo-persique. Le Qatar pourrait bien devenir le premier client à l’exportation du Rafale, avant même l’Inde. On attendait tellement ce dernier que beaucoup avaient oublié que le biréacteur français pouvait largement intéresser d’autres clients.
Le Qatar est un client fidèle de la France en matière de défense. Des chasseurs polyvalents Mirage 2000-5 aux hélicoptères d’assaut AS-332F Super Puma, en passant par les avions d’entraînement Alpha Jet ou encore les hélicoptères de combat SA-342L Gazelle une bonne partie de l’aviation militaire qatarie est made in-France. Et ce sont justement ses douze Mirage 2000 que l’émirat veut remplacer au plus vite.
Après bien des atermoiements, il semble désormais assuré que le chasseur de Dassault l’ai enlevé face à ses deux seuls concurrents, l’Eurofighter EF-2000 et le Lockheed-Martin F-35A Lightning II. Ne reste plus qu’à signer le contrat entre les deux pays.
Et ce sera sûrement une des grandes questions qui se jouera ce lundi 23 juin 2014 à Paris au palais de l’Élysée entre les chefs d’état français et qataris lors de la visite d’état de ce dernier.
Initialement le contrat qatari porterait sur 36 avions dont les livraisons devraient commencer avant la fin de l’année 2015. Mais par la suite beaucoup pensent que ce client doublerait sa commande afin d’arriver au niveau de 72 avions de combat, dont douze biplaces de transformation ayant des capacités de frappes en profondeur.
Cet achat qatari aurait comme conséquence de rebattre les cartes géopolitiques dans le Golfe. L’émirat ne serait plus uniquement une puissance économique et diplomatiques, mais également une forte puissance militaire. À l’heure où certains s’inquiètent du regain de tension dans la région l’arrivée du Rafale sous la cocarde qatari n’aurait rien de rassurant.
Il faut aussi voir qu’une commande pour une trentaine de chasseurs biréacteurs assurerait une forme de pérennité aux employés de Dassault et de toute la Rafale Team. Cette dernière compte, rappelons-le, également Thalès et Safran. Ce dernier assurant aussi bien la fourniture d’une partie de l’avionique que la motorisation de l’avion. Et pour ces deux entreprises françaises cette commande serait largement la bienvenue.
En tous cas une commande qui pourrait se transformer en pied de nez à celles et ceux qui en France voulaient la mort industrielle de cette machine.