La Marine Nationale poursuit ses expérimentations en termes de drones aériens. Une campagne d'essai d'un drone à voilure fixe, le DVF-2000 de Survey Copter, à eu lieu du 1er au 3 juillet à bord de l'aviso Commandant Bouan (Type A-69).
La Marine Nationale n'est pas novice dans l'emploi des drones embarqués puisqu'un drone Schiebel S-100 Camcopter est déployé sur le patrouilleur hauturier expérimental l'Adroit depuis 2011. Il s'agit cependant d'un drone à voilure tournante pouvant se poser verticalement sur la plateforme hélicoptère du bâtiment sur lequel il est embarqué.
Les avisos n'étant pas équipés d'une plateforme hélicoptère, le lancement du drone DVF-2000 se fait à l'aide d'une catapulte. Le drone est ensuite récupéré grâce à un filet. Selon la Marine Nationale, l'objectif de ces essais était d’évaluer la récupération par filet d’un mini drone à voilure fixe sur un bâtiment non doté d’une plateforme aviation. Il s’agissait également d’identifier les principales contraintes d’intégration et de mise en œuvre de ce type de système à la mer.
Ce système de catapulte et de filet est employé par plusieurs autres marines. L'US Navy utilise par exemple le ScanEagle de Boeing. Le système est déployé sur des bâtiments de l'US Navy depuis 2005. Par rapport aux drones à voilure tournante le drone à voilure fixe présente l'avantage de disposer d'une plus grande autonomie.
Pour un navire comme un aviso qui réalise des missions de surveillance ou encore de lutte contre la piraterie, mais ne dispose pas d'une plateforme hélicoptère, l'usage d'un drone peut être d'une grande plus value. Il permet de couvrir une vaste zone et de détecter des objectifs de façon discrète. Le drone compense ainsi la portée limitée des senseurs du navire.