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Paris fédère une coalition antidjihadiste de 26 pays diversement motivés

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La coalition s’engage à soutenir Bagdad face à l’EI sans précisions sur l’effort militaire.

Vingt-six pays, dont les cinq membres permanents du conseil de sécurité. Forts des trois quarts des ressources militaires mondiales. Sur le papier, la coalition internationale contre les djihadistes de l’EI (Daech) qui s’est réunie hier à Paris à l’initiative de la France fait poids. Il s’agit de fournir toute l’assistance politique et « l’aide militaire appropriée » au nouveau gouvernement irakien pour refouler et, au final, anéantir Daech (acronyme arabe de Etat islamique, qui contrôle un tiers de l’Irak et de la Syrie).

Par sa capacité à rassembler les délégations dirigées par les ministres des Affaires étrangères des principaux pays européens, de toutes les monarchies du golfe Persique, de la Turquie, de l’Egypte, des Etats-Unis, de la Russie, de la Chine, sans oublier Canada, Australie et Japon, la conférence de Paris a donc constitué, selon les mots de François Hollande, une « étape importante de la mobilisation internationale » contre la « menace mondiale » que représente une organisation terroriste dont le mot d’ordre est « soit vous êtes avec nous soit nous vous tuons ». C’est aussi une première illustration de la coalition que Washington essaie de monter depuis plusieurs semaines.

Hormis cela, les résultats de la conférence se sont toutefois avérés modestes. Aucune précision sur l’engagement militaire, direct ou via la seule fourniture d’armes, des coalisés. Pour l’instant, seuls les Etats-Unis mènent des raids aériens contre Daech (Paris a annoncé le déploiement d’avions de reconnaissance). Autre élément de flou, on ignore quel rôle jouera la Turquie, pays pourtant en première ligne puisque les candidats au djihad, provenant d’une cinquantaine de pays, transitent massivement chez elle pour rejoindre Daech. Ankara n’ose s’engager car 46 de ses ressortissants sont détenus par Daech et entretient des relations pas très claires avec cette dernière, qui est après tout opposée comme elle à Bacher el Assad et se garde, sauf incidents locaux, de s’attaquer à des intérêts turcs.

De même la Syrie et l’Iran, pourtant ennemis de Daech, n’avaient pas été conviés à la conférence. La première parce qu’elle est ostracisée par les Occidentaux en raison des massacres de civils opérés, notamment avec des armes chimiques, par Bachar el-Assad, le deuxième parce que les Etats-Unis ne sont pas encore prêts à intégrer Téhéran dans ce type de rencontre, malgré le rapprochement en cours depuis un an. La Russie, alliée de Damas et de Téhéran, a d’ailleurs fait entendre une note dissonante en soulignant que l’Iran et la Syrie sont « nos alliés naturels » dans la bataille contre Daech.

De son côté, le président irakien, Fouad Massoum, a rappelé hier qu’il venait de constituer un gouvernement d’unité nationale, une base importante pour lutter contre Daech. A Paris, son « espoir réside dans des décisions rapides et radicales contre ce terrorisme d’un genre nouveau ».  


En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/monde/0203777679286-paris-federe-une-coalition-antidjihadiste-de-26-pays-diversement-motives-1042701.php?cQtEQgX7v5UiErgv.99






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