Pas facile de se retrouver parmi les multiples variantes du CH-47 Chinook. Le légendaire hélicoptère lourd n’arrête pas de se réinventer pour prolonger sa carrière bien au-delà des 52 ans de bons et loyaux services déjà accumulés. C’est bien la preuve que cette bête de somme, grâce à ses rotors en tandem, est devenue irremplaçable, sur des théâtres montagneux où elle est capable d’évoluer à des altitudes quasiment inaccessibles pour de plus petites machines, comme les Black Hawk.
Une succession d’améliorations depuis les débuts du CH-47A dans les années 1960 ont donné naissance notamment à la version CH-47D dans les années 1980 puis à l’actuel CH-47F. En parallèle, les forces spéciales de l’US Army ont bénéficié de versions spécialement équipées, désignées MH-47D, E et maintenant G.
Mais à partir de la version D, la grande majorité des machines sortant de la chaîne de Boeing sont des appareils « reconstruits » (« remanufactured »). De nombreux CH-47A ont même été modernisés à deux reprises, devenant des CH-47D avant d’être transformés en CH-47F ou en MH-47G. Ainsi, sur les 61 MH-47G destinés aux forces spéciales, seulement 8 appareils sont neufs, dont celui qui vient dêtre livré et qui constitue le premier de la série.
Construit sur la même chaîne que le CH-47F, le MH-47G se distingue notamment par une cellule plus robuste, constituée d’éléments plus larges faits d’une seule pièce, et un pilote automatique numérique (DAFCS, Digital Flight Control System), permettant de mieux contrôler la machine dans des conditions de mauvaise visibilité, ainsi qu’un cockpit Rockwell Collins CAAS (Common Avionics Architecture System), également adopté sur le Black Hawk. Autre différence notable par rapport au CH-47F, le MH-47G dispose de réservoirs ayant deux fois plus de capacité et il peut être ravitaillé en vol.
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Livraison du premier MH-47G « neuf » aux forces spéciales américaines
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