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Succès pour les F-16 belges en Irak

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Les six chasseurs-bombardiers F-16 belges engagés depuis le 1er octobre dans la lutte contre les djihadistes de l’Etat islamique (EI) en Irak ont effectué à ce jour une trentaine de missions, dont deux se sont traduites par un largage de bombes contre des cibles terroristes.

Ces avions, qui opèrent depuis la Jordanie voisine, ont attaqué le 5 octobre un groupe d’insurgés équipé d’un mortier qui s’en prenait à des troupes terrestres de la coalition - soit des militaires irakiens, soit des peshmergas (combattants kurdes) - et le 7 octobre un «technical» (une jeep armée), a précisé le «patron» de la composante Air, le lieutenant-général Claude Van de Voorde, images à l’appui, lors d’un point de presse à Bruxelles.

Les militaires ont ainsi montré aux journalistes la vidéo filmée lors de la première attaque par un F-16 au moyen de sa nacelle de désignation Sniper, un engin de haute technologie qui combine une caméra très puissante et un désignateur laser pour guider des bombes de précision.

On y voit une explosion se produire le long d’une rangée de palmiers sous lesquels se dissimulaient des combattants de Daesh (acronyme en arabe du groupe État islamique) ayant attaqué l’armée irakienne au mortier.

En retardant l’explosion de sa bombe après qu’elle eut pénétré dans le sol sablonneux, le pilote a limité les dégâts collatéraux. La déflagration épargne en effet les arbres situés à 10-15 m, tout en «neutralisant» les insurgés, selon l’armée.

La plupart des missions sont «hybrides», combinant «de la reconnaissance armée» à moyenne altitude, ce qui signifie de longues patrouilles au dessus du territoire irakien sur des distances pouvant couvrir 800 km dans sa longueur et 700 km en largueur, à la possibilité d’intervenir sur demande des troupes au sol par le biais d’un centre de commandement installé au Qatar. La plupart des missions, limitées au territoire irakien par décision du gouvernement, nécessitent un ravitaillement en vol

Mais tous les demandes ne se traduisent pas nécessairement par une attaque «cinétique» (avec usage de l’armement, soit une bombe de 250 kilos, soit au canon de bord, d’un calibre de 20mm) d’un objectif au sol.

«Il y a eu des situations où l’on a dit que l’on n’intervient pas» en raison d’un risque trop important de dommages collatéraux, a souligné le général Van de Voorde.

Au cours des douze derniers jours, des frappes ont ainsi été refusées par les pilotes «en zone urbaine», a expliqué le numéro deux des opérations de l’armée belge, le général-major Frederik Vansina.

Trois responsables belges sont ainsi déployés au sein de ce centre de commandement («Combined Air Operations Centre», CAOC) installé sur la base aérienne qatarie d’al-Udeid: un officier-pilote, un conseiller juridique et un spécialiste en renseignement pour donner leur aval (ou non) aux missions confiées aux pilotes belges.

La hiérarchie militaire estime que cette intervention en Irak se situe techniquement «entre l’Afghanistan et la Libye», deux conflits récents auxquels l’aviation belge a participé en coalition avec d’autres alliés (respectivement de 2OO8 à fin septembre dernier et durant sept mois en 2011).

Dans le premier cas il s’agissait principalement d’appuyer les troupes au sol de l’Otan en cas de «contact» avec les insurgés talibans dans un environnement mouvant, alors que l’opération «Unified Protector» en Libye était davantage une «campagne aérienne» programmée contre l’infrastructure du régime du colonel Mouammar Kadhafi sans présence de troupes alliées au sol.

En Irak, les F-16 belges sont jusqu’à présent intervenus dans trois zones: la «ceinture» entourant Bagdad, la capitale irakienne, la région de Mossoul (nord), le bastion de Daesh, et le centre-ouest de l’Irak, a précisé le commandant Laurent Petit, de l’état-major de la composante Air.

Et pour réduire encore le risque de dommages collatéraux, l’armée a lancé un programme d’achat de bombes plus petites, les «Small Diameter Bombs», qui ne pèsent que 110 kg, tout en pouvant elles aussi être équipées de système de guidage laser ou par GPS, a révélé le général Vansina.



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