Voilà une question qui mérite d’être posée. Alors que l’US Navy voit sa flotte de Boeing P-8 Poseidon grandir de mois en mois – elle a réceptionné début janvier son vingt-et-unième biréacteur de patrouille maritime – la situation des Lockheed P-3 Orion laisse songeur. Que vont devenir ces quadriturbopropulseurs après leur retrait du service opérationnel ? Faisons donc un tour des possibilités.
Les revendre semble une bonne idée, plusieurs d’entre-eux ont encore un certain potentiel. Les clients du P-3 Orion sont légion, notamment ceux qui actuellement utilisent de vieux P-3B datant des années 1970 et qui aimeraient certainement rajeunir leur flotte. Sans compter que la marine américaine pourrait être amené à cannibaliser une partie de ses anciens avions en vue du maintien en condition des avions encore en service.
Une autre option envisageable : que les avions soient rachetés aux États-Unis, au Canada, ou en Europe sur le marché civil. Bien entendu ces avions ne réaliseraient plus de missions de Patmar, mais seraient transformés en bombardiers d’eau pour la lutte contre les feux de forêts. Plusieurs anciens P-3A et B volent déjà de par le monde dans cette configuration, la turbopropulsion apportant un regain de sécurité pour les équipages.
Et puis il faut se rendre à l’évidence, beaucoup vont finir leur carrière en pourrissant sur pied dans le désert américain de la base de Davis-Monthan. C’est aussi comme ça que nombre d’avions militaires américains terminent leur vie. Un cimetière qui n’en porte pas le nom.
Quelque soit l’issue proposée pour ces avions, on peut être sûr que les gestionnaires des comptes de l’US Navy sauront faire au mieux pour renflouer leurs caisses.
↧
Que faire des vieux P-3 Orion de l'aéronavale américaine ?
↧