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Dassault : Airbus se désengage encore plus

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L’ex-EADS a cédé une deuxième tranche du capital de Dassault dont il détient moins de 25 % désormais. Le flottant du fabricant du Rafale dépasse 14 % !

Le Rafale qui a trouvé son premier client export avec l’Egypte, l’Indonésie qui se déclare intéressée par l’avion de combat, l’Inde qui prend livraison de ses deux premiers Mirage 2000 modernisés, les ventes de Falcon qui reprennent de l’altitude… Dassault a le vent en poupe et cela se voit en Bourse, même si le faible flottant avait un effet dopant sur le cours jusque là : à 1.240 euros, l’action a gagné près de 17 % depuis le premier janvier, et plus de 23 % en un an.

Les investisseurs ont, donc répondu présent hier, et mieux encore, au placement par Airbus d’une deuxième tranche du capital de l’avionneur : fixé à 15 % le matin quand il a été annoncé, ce placement a été porté à 17,5 % dans l’après-midi même. Il a rapporté en tout 1,64 milliard d’euros, sans compter l’option de surallocation de 1,3 % réservée aux teneurs de livres.
Le flottant fait un bon spectaculaire

En fin d’année dernière, l’ex-EADS avait enclenché son désengagement de Dassault, conformément à sa volonté de monétiser tout ou partie de ses 46,3 %, une participation récupérée au fil de l’histoire de la consolidation aéronautique franco-allemande mais désormais jugée non stratégique : concurrents sur le créneau des avions de ­combat, les deux industriels n’ont jamais réussi à s’entendre dans les drones, ces aéronefs sans pilote à bord, même s’ils ont fini par signer une paix des braves, dans ce domaine, pour éviter de se faire sortir de l’Histoire par les Américains.

Portant sur 8 % des actions, cette première cession s’était faite en totalité de gré à gré avec Dassault au prix de 980 euros l’action, soit un peu moins d’un milliard d’euros. L’Etat n’avait pas fait jouer son droit de premier refus, mais en avait profité pour sécuriser ses intérêts stratégiques sans bourse délier (« Les Echos » du 1er décembre).

La suite était inscrite puisque Airbus avait alors fait part de son intention de procéder d’ici à mi-2015 à la vente de 10 % supplémentaires, voire davantage. C’est donc la deuxième option qui a été privilégiée. Et comme prévu aussi, Dassault a participé à ce deuxième placement, à hauteur de 5 % de son capital, toujours au prix maximal de 980 euros l’action (pour 451 millions cette fois-ci).

Au terme de l’opération, la participation d’Airbus dans Dassault est descendu à 24,6 %, et le flottant a fait un bond spectaculaire en passant de 1,9 % à 14,4 % !
« Une communication de plus en plus financière »

« On est contents. C’est un succès pour Airbus et pour Dassault », s’est félicité Eric Trappier, le PDG du fabricant du Rafale. Si la vente du Rafale a aidé à placer les actions, c’est surtout la réussite des avions civils Falcon et le positionnement très haute technologie du groupe qui a attiré, estime-t-il.

Reste que pour Dassault, cette opération marque une évolution importante. Même si la famille éponyme reste maître à bord, l’avionneur doit désormais compter avec des investisseurs à son capital. Habitué à en dire le minimum sur ses comptes, il va devoir être plus disert dans sa communication financière. Inconnu jusque-là, le mot « road show » fait désormais parti de son vocabulaire ! « On ne change pas, mais on va évoluer tranquillement vers une communication de plus en plus financière », reconnaît Eric Trappier, prêt à rencontrer ses nouveaux actionnaires régulièrement.
Inde : Mirage 2000 modernisés en attendant Rafale tout neufs

« Make in India », « Make in India », « Make in India » : lors de la cérémonie de livraison, mercredi à Istres, des deux ­premiers Mirage 2000 indiens modernisés, Thales et ­Dassault ont pris grand soin d’insister sur le partenariat qui les lie à l’aéronautique de ce pays et à HAL en parti­culier. A moins d’un mois de la visite en France du ­Premier ministre Modi, le message vaut son pesant d’or puisque New Delhi a fait du développement industriel l’alpha et l’oméga de sa politique d’achat d’armement. Au menu des discussions avec François Hollande figurera en bonne ­place la négociation exclusive portant sur la vente de 126 Rafale dont 108 doivent être fabriqués sur place par HAL, celui-là même qui va ­poursuivre la modernisation des 49 autres Mirage 2000. Après les Mirage 2000, le Rafale « marquera donc l’étape logique suivante », a déclaré Eric Trappier, le PDG de l’avionneur. Reste à savoir quand...



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