Après deux ans, un investissement de 60 M$, 700 audits, trois vols de démonstration passés au crible de 125 critères, la revue de 160 interfaces et 21 sous-systèmes principaux, ainsi que 2 800 dossiers examinés par 150 personnes, le 26 mai, le Space & Missiles Center de l'US Air Force à Los Angeles vient d'accorder à SpaceX la certification de son lanceur Falcon 9 pour l'emport de charges utiles militaires de « sécurité national ».
Attendu avant la fin juin, le précieux sésame – détenu jusqu'ici que par la seule United Launch Alliance – ouvre à la firme d'Elon Musk l'accès aux juteux marchés du Pentagone.
Le Falcon 9 pourra ainsi être proposé pour l'appel d'offres imminent concernant la mise sur orbite de la nouvelle génération de satellites de navigation GPS-3.
ULA va néanmoins conserver son monopole pour les satellites les plus gros tant que SpaceX n'aura pas qualifié son lanceur lourd Falcon Heavy, dont le premier vol a glissé au début de 2016.
Il a déjà été retenu pour la mission technologique militaire STP-2, qui ne nécessite pas de certification du fait de son caractère non stratégique.
Aujourd'hui, ULA facture un vol de son lanceur le plus puissant (Delta 4H : 14 200 kg en transfert géostationnaire) à plus de 400 M$. Le Falcon Heavy est proposé en demi-charge (6 400 kg en transfert géostationnaire) à 90 M$ prix catalogue.
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Le Falcon 9 accède aux marchés militaires
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