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Syrie : une opération peu coûteuse a priori

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A ce stade, la Défense n’a pas estimé ce que pourrait lui coûter une intervention en Syrie. «Trop tôt», assure-t-on au sein du ministère. Si intervention il y a, la facture finale dépendra évidemment de sa durée et de son périmètre. Quoiqu’il en soit, le sentiment dominant est qu’une opération punitive contre le régime de Damas ne devrait pas mettre les finances des militaires en danger, loin de là.

Juste après l’indemnité spéciale versée aux militaires engagés sur un théâtre d’opération, premier poste de ce que l’on appelle les «surcoûts Opex», c’est le transport qui pèse le plus, surtout quand il faut affréter des gros porteurs. Dans le cas de la Syrie, ce poste de dépense devrait rester limité : une intervention au sol étant exclue, les frappes se feraient depuis le porte-avions Charles de Gaulle et ou depuis une base à terre (Abou Dhabi, par exemple).

Vient ensuite l’entretien du matériel, qui fatigue plus vite quand il est utilisé en conditions réelles. Quant aux munitions, leur consommation en opération est en partie provisionnée chaque année. Les missiles ayant une durée de vie limitée, il faut de toutes façons les tirer, Opex ou non Opex. Tout est affaire de reconstitution des stocks.

Levée de la réserve de précaution

A défaut de se pencher sur l’affaire syrienne, les grands argentiers de la Défense sont en train de boucler les comptes de l’opération malienne. Le budget 2013 a prévu 630 millions d’euros pour couvrir l’ensemble des engagements extérieurs. Mais à cause de l’opération Serval, on sait que cela ne suffira pas. Les calculs ne sont pas finis, mais il manquera à l’appel sensiblement plus de 100 millions.

Habituellement, la grande muette fait l’avance de ce qui manque à l’automne (un décret d’avance permet de ponctionner le budget du programme équipements en faveur de celui de fonctionnement), et se fait rembourser lors du collectif de fin d’année grâce à un abondement interministériel. Tout le risque, bien sûr, c’est que le compte n’y soit pas. Autrement dit, que Bercy rechigne finalement à compenser à 100% les surcoûts Opex non budgétés.

Cela n’a pas été le cas en 2012, où il a pourtant manqué 240 millions. On peut faire confiance à Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, pour qu’il en soit de même cette année, quitte à monter au créneau à Matignon. Mais comme on est jamais assez prudent, la Défense a demandé la levée de sa réserve de précaution.

Cette mesure impose chaque début d’année à tous les ministères de mettre 5% de leur budget de côté. Dans le cas des militaires, il y en a pour plus d’un milliard. En revanche, pour ce qui est du «surgel» de 300 millions qui leur a été imposé en plus de la réserve de précaution, les intéressés se sont fait une raison visiblement...

 

 




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