L’armée iranienne se verrait ainsi dotée de capacités sol-air plus modernes.
En pleine crise syrienne, la nouvelle a de quoi faire frémir les Etats-Unis et Israël qui surveillent de très près les ventes d’armes russes à destination de l’Iran et de la Syrie. Selon une information du quotidien russe Kommersant, cette vente de missiles S-300 devrait être discutée à l’occasion d’une visite du président russe Vladimir Poutine à Téhéran, vendredi. La construction d’une nouvelle centrale nucléaire iranienne serait également au centre des discussions, toujours selon Kommersant.
Par ailleurs, au cours d’un débat aujourd’hui à la chambre basse du parlement russe, le président de la commission des affaires étrangères Alexei Pushkov a souligné que la Russie pourrait accroître ses ventes d’armes à l’Iran et revoir son accord de transit de matériels américains dans le cadre du retrait d’Afghanistan en cas de frappes américaines en Syrie. En cas d’intervention contre Bachar Al Assad à court ou moyen terme, la Russie entend ainsi faire comprendre qu’elle dispose de plusieurs moyens de pression pour défendre ses intérêts en Syrie.
Quant aux missiles S-300, ils offrent un système de défense anti-aérienne particulièrement performant. Capables de suivre des missiles de longue portée, les S-300 disposent d’un rayon d’action de 200 kilomètres. Il y a quelques mois, la possibilité de livraison de S-300 à la Syrie avait effrayé Israël prévoyant un risque que ces sytèmes modernes ne tombent entre les mains du Hezbollah. C’est dans cette optique que Tsahal a déjà conduit trois raids depuis le début de l’année pour stopper la livraison d’armes entre la frontière syro-libanaise. Ces opérations menées par des F-15 israéliens avait permis la destruction de missiles de fabrication iranienne Fateh-100, d’une portée de 300 kilomètres, éloignant ainsi temporairement la menace de riposte à l’encontre de l’Etat Hébreu, en cas d’opérations de plus grande envergure menées en Syrie.