Deux nouveaux patrouilleurs, destinés à la Marine nationale, vont être commandés afin de remplacer les deux unités du type P400 actuellement basées en Guyane. Inscrits dans le projet de loi de programmation militaire 2014 – 2019, ces bâtiments doivent être mis en service en 2016. Pour l’heure, l’état-major de la marine française et la Direction générale de l’armement (DGA) en sont au stade de l’étude des spécifications techniques et des caractéristiques militaires. Ces éléments permettront d’élaborer le cahier des charges à partir duquel les industriels intéressés par le projet pourront formuler leurs propositions. L’appel d’offres devrait être lancé cet hiver pour une probable commande en 2014.
Le besoin de ces deux Patrouilleurs Légers Guyanais (PLG) s’inscrit dans le cadre des missions d’action de l’État en mer, en particulier dans les domaines de la souveraineté et de la protection des intérêts nationaux dans la zone économique exclusive de la Guyane et de ses abords. Les PLG contribueront également à la protection du centre spatial guyanais et à la sécurité des tirs, tout en assurant des missions de police des pêches et de lutte contre les trafics illicites.
Ces bâtiments seront spécialement conçus pour opérer dans les eaux guyanaises, ce qui implique de pouvoir manœuvrer par faibles fonds et d’être en mesure d’accoster au port de Degrad-des-Cannes. C’est pourquoi le tirant d’eau des PLG devra être inférieur à 3 mètres. Si on ne connait pas pour le moment le gabarit et l’armement des futurs bâtiments, on sait qu’ils devront, selon le souhait des marins, disposer d’embarcations rapides permettant de mener les opérations de contrôle et d’interception.
Les PLG remplaceront la Capricieuse et la Gracieuse. Ces deux patrouilleurs du type P400, longs de 54.8 mètres pour un déplacement de 480 tonnes en charge, ont été mis en service en 1984 et 1985.
Leurs successeurs permettront de renforcer, avec des moyens modernes, le dispositif de surveillance et de protection mis en place dans les eaux guyanaises. Celles-ci, en dehors des besoins liés au centre spatial de Kourou, font notamment l’objet de nombreux cas de pêche illicite, les tapouilles brésiliennes ou surinamiennes convoitant les ressources halieutiques françaises.
A ce titre, les forces armées stationnées en Guyane, qui comprennent également une vedette côtière de surveillance maritime (VCSM) de la Gendarmerie maritime, doivent également être équipées d’une nouvelle barge dédiée à la récupération des filets de pêche et dont la mise en service pourrait intervenir en 2015.
Article de Mer et Marine