La première vague des militaires français arrivée à Ngaoundéré le 29 novembre 2013, remballe ses paquetages après avoir passé 71 jours dans la capitale de la région de l’Adamaoua. Laquelle leur a servi de base-arrière logistique à l’opération Sangaris menée en République Centrafricaine depuis le 5 décembre 2013. Aussi, une partie du matériel roulant a quitté Ngaoundéré le 7 janvier dans un convoi de 26 camions.
Le dernier homme devrait être parti, en principe, le 9 janvier 2014. Selon nos informations, l’essentiel du matériel et des hommes qui étaient jusqu’ici stationnés à l’aéroport de Ngaoundéré est en cours de redéploiement. Après cette vague, d’autres militaires viendront-ils de nouveau s’installer ?
Aucune information n’a filtré sur la question. En tout cas, le matériel roulant a pris la direction de Bangui. Un avion militaire devrait venir chercher le reste des troupes au sol. Cette présence militaire française n’avait pas laissé indifférents les habitants de Ngaoundéré et même une partie de l’opinion nationale.
Durant le séjour de ce contingent, les gérants des snacks et autres hôtels chics de Ngaoundéré se sont remplis les poches. «Ils payent bien ces gens-là, puisqu’ils sortaient tous les soirs. Ils achètent des vins et whiskys cher… Et je vois d’ici les petits métis qu’ils vont nous laisser après leur départ», explique, ironiquement, un propriétaire de snack du centre commercial de Ngaoundéré.