On connait les récits de pilotes américains contrôlant depuis les Etats-Unis un drone effectuant une mission à l'autre bout du monde. Le même cas de figure pourrait-il être imaginable au sein de l'armée de l'Air ? C'est en tout cas ce qui a été expérimenté par l’équipe de marque drones du centre d’expériences aériennes militaires (CEAM), l’escadron de drones 1/33 «Belfort» et le détachement drones en bande sahélo-saharienne (BSS) le 17 juin 2014. Un essai a été réalisé afin de valider la capacité de pilotage d'un drone Harfang ayant décollé de la base de Niamey au Niger depuis un cockpit situé en France à Cognac.
Le drone Harfang a décollé depuis Niamey, contrôlé par un pilote basé sur place, une fois en vol, le contrôle de l'appareil a été transmis aux infrastructures basées à Cognac, à environ 5 000 km de là. A l'issu de l'expérimentation, le pilotage du drone a été de nouveau transmis au détachement se trouvant sur le théâtre d'opération.
Pour l'armée de l'Air, il s'agissait de tester une nouvelle capacité afin de s'ouvrir le champs des possibles en cas de nécessité. Il n'est pas pour l'heure prévu de géneraliser un contrôle depuis la France des appareils déployés en opération extèrieure. Cette capacité permet notamment d'accroitre l'offre ISR (Surveillance, renseignement et reconnaissance) sur un théâtre d'opération extérieur sans quitter le térritoire national.
Le drone Harfang est un appareil d'ancienne génération utilisé pour des missions de renseignement, de reconnaissance et de surveillance. Le détachement français en bande sahélo-saharienne (BSS) opère également le drone Reaper qui a effectué son premier vol en janvier 2014.