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Rafale au Brésil : retour sur un contrat perdu au profit des Gripen de Saab

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Alors que Dilma Roussef a été réélue présidente du Brésil, elle a finalement signé pour l'achat de 36 avions de combat Gripen construit par le suédois Saab. Pourtant, en 2008, ce contrat semblait acquis pour le français Dassault et son Rafale. Retour sur six années de négociations pleines d'espoir qui ont fini sur un nouvel échec à l'export pour le chasseur français, jamais vendu à l'étranger à ce jour.

Entré en négociation exclusives avec le Brésil en décembre 2013, le constructeur aéronautique suédois Saab a entériné, le 27 octobre, le contrat qui prévoit la vente de 36 avions de combat Gripen aux forces armées aériennes brésiliennes.

Un contrat à 4,28 milliards d'euros conclu au nez et à la barbe de Dassault Aviation, l'avionneur français concepteur du Rafale, concurrent premium du chasseur suédois "low cost".

le rafale grand favori en 2009

Pourtant, en 2008, lors du lancement officiel de la compétition F-X2 pour la fourniture de 36 avions de chasse au Brésil, le Rafale partait en pole position. Dès 2009, le Rafale apparaît comme grand favori de la compétition F-X2 grâce aux importants transferts de technologie consentis par Dassault Aviation et aux affinités affichées par les présidents français Sarkozy et brésilien Lula.

Début 2010, le Brésil n'a toujours pas fait son choix, essentiellement pour des motifs politiques. La France avance pourtant une prise de décision au premier semestre 2010. Le président brésilien Lula lui-même annonce qu’il rendra son verdict "avant la fin de son mandat", soit le 1er janvier 2011. Il se ravise quelques mois plus tard pour laisser la décision entre les mains de la nouvelle chef d’Etat, Dilma Roussef.

dassault aviation amer

Attendu pour le printemps 2011, le choix est finalement reporté à début 2012. Le Brésil ne cesse alors de reporter sa décision, de la fin 2012 à la mi-2013, officiellement pour des raisons économiques. La crise est passée par là...

Le 18 décembre 2013, la présidente Dilma Roussef annonce finalement sa décision d'attribuer le contrat F-X2 au suédois Saab. Un choix porté vers le Gripen NG "fondé sur l'équilibre entre trois points : le transfert de technologie, le prix de l'avion et le coût de son entretien", argumente la dirigeante.

Dans un communiqué, Dassault Aviation prend acte mais regrette le choix de Brasilia après avoir, selon l'entreprise, concédé des "transferts de technologies sans restriction" ainsi que les "partenariats scientifiques, techniques et industriels" exigés par l'appel d'offre. "Nous regrettons que le choix se porte sur le Gripen, doté de nombreux équipements d'origine tierce, notamment américaine, qui n'appartient pas à la même catégorie que le Rafale : monomoteur et plus léger, [il] n'est pas équivalent en termes de performances et donc de prix". "Cette logique financière ne prend en compte ni le ratio coût-efficacité favorable au Rafale, ni le niveau de la technologie offerte", argumente alors l'avionneur de Saint-Cloud.

La réélection de Dilma Roussef à la tête du Brésil a entériné, ce 27 octobre, la signature définitive du contrat avec Saab. Et fait résonner l'échec du Rafale à l'export en attendant la décision finale de l'Inde, avec qui Dassault Aviation est en négociations exclusives pour la vente de 126 Rafale depuis, maintenant, plus de deux ans et demi.



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