Remporté avec NATS, le contrat est évalué à 1,5 milliard de livres sur vingt-deux ans.
Malgré la pression budgétaire, les pays occidentaux réservent encore quelques bonnes surprises aux industriels de l’armement. Au Royaume-Uni, le ministère de la Défense a accordé un très gros contrat de service à Aquila – coentreprise du britannique Nats et du français Thales – pour la gestion du contrôle aérien de ses bases militaires. Prévu sur vingt-deux ans et baptisé « Marshall », le marché est évalué à 1,5 milliard de livres, soit 1,9 milliard d’euros – qui sera réparti à parts égales entre les deux partenaires.
« Le contrat constitue une bonne surprise [...]. Il va durer plusieurs années, mais Thales est dans l’un de ses domaines d’excellence, nous n’attendons donc pas de problèmes de mise en œuvre », a réagi Christophe Menard, analyste chez Kepler Cheuvreux. La Bourse a été sensible à la surprise puisque l’action du groupe de défense, d’aéronautique et de sécurité gagnait près de 2,4 % mercredi une heure avant la clôture, dans un CAC atone.
1 milliard de livres d’économies attendues
Nats, l’équivalent privé des services français de navigation aérienne, revendique la gestion du trafic de 15 aéroports outre-Manche. De son côté, Thales est l’un des leaders mondiaux en matière de radars de surveillance ou d’équipements d’aide à la navigation. Ensemble, les deux partenaires devront moderniser ou remplacer, et maintenir les infrastructures d’une centaine de sites, dont 60 bases aériennes. Le contrat prévoit également une dose de formation. Les opérations de décollage, d’approche, d’atterrissage et de mouvements au sol des aéronefs continueront d’être assurées par des personnels militaires, en revanche.
L’armée britannique a indiqué qu’elle attendait 1 milliard de livres d’économies grâce au groupement de plusieurs dizaines de contrats en un seul. L’histoire confirmera ou non ces espérances, car les expériences similaires de grands contrats de services pluriannuels ne se sont pas toujours déroulées comme prévu. Aquila prendra son tour de garde à partir du 1er avril prochain.
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Thales se met le contrôle aérien militaire britannique dans la poche
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