En Grande-Bretagne, la grande brigade d’assaut par air (16 Assault Brigade) est devenue la référence, rassemblant parachutistes et hélicoptères. L’armée de terre française pourrait bien s’inspirer de ce modèle.
Le Chef d'Etat Major de l'Armée de Terre (CEMAT) doit, le mois prochain, rendre sa copie sur l’organisation future de l’armée de terre, qui doit mettre en relation le niveau des équipements (singulièrement réduits par le dernier livre blanc), les engagements opérationnels et les régiments.
S’il n’a pas encore livré le fond de sa réforme, le CEMAT a déjà clairement laissé entendre qu’il mettrait l’accent sur les forces spéciales… et les hélicoptères. Ces derniers ont été les principaux réduits par les coupes : -50% sur la cible Caïman (passée de 133 à 68) et -25% sur les Tigre (passée de 80 à 60).
L’idée serait d’assembler les hélicoptères, regroupés dans trois régiments d’hélicoptères de combat (RHC) et les régiments d’une des deux brigades d’urgence actuelles : la 27e BIM (Brigade d'infanterie de Marine), ou, plus logiquement, la 11e BP (Brigade Parachutiste, avec qui la 16 Assault Brigade a développé de multiples partenariats depuis quatre ans).
Seul obstacle, ces forces sont géographiquement assez dispersées : la BIM est dans les Alpes, la BP dans le sud-ouest et en Corse, et deux des trois RHC sont dans le grand est… Une telle dispersion nuit de façon très évidente à l’entraînement quotidien, qui est la base de la réussite en opérations. Mais les mise en conditions avant projection (MCP) se passent souvent dans les camps de Champagne, pas très loin donc des 1er et 3e RHC.
L’autre facteur important est le temps, et beaucoup en a déjà été perdu : déjà, lors de la précédente réforme (2008), l’armée de terre avait planché sur une brigade parachutiste d’assaut par air (BPAA). Son cœur aéronautique aurait été à Francazal, une base de l’armée de l’air qui a fermé depuis.
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L’armée de terre réfléchit à une brigade d’assaut par air
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