Après la chute de la ville ukrainienne de Debaltseve ce mercredi 18 février 2015 une partie des diplomaties du monde semble vouloir obliger la Russie à tenir les engagements des accords de Minsk. Dans le même temps on a appris ce jeudi 19 février que le gouvernement ukrainien allait demander à New York l’envoi d’un contingent de Casques Bleus. Réaction immédiate de l’OTAN : elle a placé une partie de son aviation en alerte, celle se trouvant aux frontières avec l’Ukraine et la Russie.
Son secrétaire général lui-même, Jens Stoltenberg a demandé instamment à la Russie de cesser d’armer les séparatistes ukrainiens. Dans le même temps il a rappelé que le but de l’OTAN n’était pas d’entrer en guerre contre la Russie, mais de maintenir un équilibre de paix dans la région. Stoltenberg a également exhorté les Européens à prendre leurs responsabilités.
En parallèle on a appris que l’activité aérienne dans les bases de l’OTAN situées en Pologne, en Roumanie, et dans les états baltes avait redoublé de vigueur. Il faut dire que l’organisation entretient un véritable arsenal aérien à même de le renseigner, mais également le cas échéant de contraindre par la force toute nation hostile.
Bien entendu l’OTAN peut mettre en œuvre une partie de son importante flotte de Boeing E-3 Sentry pour repérer les éventuelles incursions d’aéronefs dans l’espace aérien ukrainien, mais également pour suivre les mouvements de véhicules terrestres dans la région. Les AWACS de l’OTAN peuvent également servir de poste de commandement aéroporté dans le cas où des frappes aériennes seraient décidées à l’encontre des séparatistes pro-russes, et notamment de leurs puissantes pièces d’artillerie avec lesquelles ils ont frappé la ville de Debaltseve et ses faubourgs durant une semaine.
Dans le cas où l’OTAN aurait recours à une telle option elle pourrait s’appuyer sur les chasseurs-bombardiers qu’elle possède dans la région mais également sur les avions de combat embarqués appartenant à la sixième flotte américaine, présents en Méditerranée. Ses Hornet, Super Hornet, et Growler représenteraient un argument de poids face aux forces séparatistes.
Pour l’instant tout cela relève encore de la politique fiction, mais il semble de plus en plus envisageable que l’OTAN soit obligée de faire un peu plus que montrer ses crocs face aux séparatistes pro-russes en Ukraine. Le maintien de la paix dans la partie orientale de l’Europe semble désormais à ce prix. Face à une aviation militaire coordonnée et puissante les séparatistes ne tiendraient pas longtemps, cela les obligerait à revenir à la table des négociations. En effet jamais le pouvoir russe ne se risquerait à un conflit frontal avec les Occidentaux, il aurait bien trop à y perdre.
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L'OTAN hausse le ton vis à vis de la Russie
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