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La CGT d'EADS dénonce un "plan inadmissible"

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La CGT d'EADS a jugé mardi "inadmissible, scandaleux" le projet du groupe de supprimer 5.800 emplois dont 1.300 intérimaires, devant le siège du groupe européen d'aéronautique et de défense à Blagnac près de Toulouse.

"Nous exigeons le retrait immédiat de ce plan dévastateur", a indiqué le représentant de la CGT, minoritaire dans le groupe derrière FO et la CFE-CGC.

Au lendemain de l'annonce faite au comité d'entreprise européen d'EADS à Munich, Michel Molesin, qui représentait la CGT au comité, a appelé à "la mobilisation" des salariés et des organisations syndicales européennes, contre le plan du président Tom Enders, qui devrait supprimer en trois ans 2.830 postes dans la défense, 2.470 dans l'activité spatiale et 500 dans les fonctions centrales du groupe.

"Nous souhaitons une déclaration commune des syndicats européens, et si possible une action commune pour défendre les emplois partout et montrer que nous sommes solidaires", a déclaré M. Molesin en évoquant la réunion prévue mercredi à Munich de l'ensemble des représentants du personnel allemand, français, espagnol et anglais après deux jours de réunions avec la direction du groupe.

Les délégués CGT des différentes branches d'EADS, Airbus, Astrium, Cassidian, Eurocopter, ont publié une déclaration indiquant que "supprimer des emplois dans un groupe aussi prospère qu'EADS est une aberration, qu'aucun argument industriel ne vient justifier".

Sous le titre "emplois menacés... actionnaires satisfaits", ils dénoncent une logique "purement financière". "Cette recherche de profitabilité accrue, nous l'avons anticipée lors du retrait des actionnaires de référence, Daimler et Lagardère, de la baisse de la participation des Etats et leur renoncement au droit de veto", a dit M. Molesin.

La CGT "demande aux Etats européens d'intervenir pour défendre les emplois industriels dans une filière qui ne connaît pas la crise".

Pour Jean-Jacques Desvignes, coordinateur CGT du groupe et salarié de Cassidian, la branche défense du groupe et la plus menacée, "il ne faut pas distinguer" le sort respectif de Cassidian et Astrium, des Français ou des Allemands, car "la politique de la direction fragilise toute la filière".

Eric Robillot, délégué syndical central d'EADS France, la structure de pilotage du groupe en France, conteste les arguments de la direction justifiant le plan par la nécessité de préserver la compétitivité: "On est en pole position, on ne voit même pas les poursuivants dans les rétroviseurs et on nous dit: +ils vont nous dépasser+".

Selon les syndicalistes, les comités européens des branches réunis mardi à Munich ne devraient pas obtenir de détails supplémentaires sur la ventilation des suppressions d'emplois projetées. Des précisions pourraient être apportées lors de comités d'entreprise nationaux dans les prochains jours.

La direction a annoncé lundi que 1.700 emplois étaient concernés en France (intérimaires inclus). Si Cassidian sera le plus touché en Allemagne, Astrium devrait être la principale victime en France. "1.070 salariés, dont 300 intérimaires, sont menacés chez Astrium en France. Cela fait 700 CDI sur environ 6.000, plus d'un sur dix", a estimé M. Molesin, lui-même salarié d'Astrium à Toulouse.

Astrium emploie environ 2.500 salariés en CDI à Toulouse, 2.000 aux Mureaux (Yvelines), 1.200 près de Bordeaux et 400 à Elancourt (Yvelines).

"La mobilisation a commencé", selon M. Molesin. Une assemblée générale intersyndicale est prévue vendredi après-midi chez Astrium à Toulouse.

 

 




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