On lira ici le "Rapport d'information déposé par la commission des Affaires européennes de l'Assemblée sur la relance de l’Europe de la défense". Ce rapport a été présenté Joaquim PUEYO et Yves FROMION.
Rapport dont je retiens une phrase (tirée de l'introduction):
"Il ne s’agit pas d’être eurosceptiques mais pragmatiques : il est évident que « l’Europe de la défense » ne se construira pas à vingt-sept",
et un autre extrait qui traite plus spécifiquement du Mali (c'est moi qui souligne):
"Vos Rapporteurs regretteront par ailleurs que, dans le cadre de la mission EUTM Mali, un détachement de la Brigade franco-allemande ou du groupement tactique d’alerte n’aient pas été mobilisés. Ce sont en effet des outils flexibles, susceptibles de s’adapter à des situations difficiles et à des missions variées. Le groupement tactique de permanence au premier semestre 2013 est en outre un groupement "Weimar" (associant Pologne, Allemagne et France). Pourquoi n’aurait-il pu fournir à EUTM Mali des militaires destinés à assurer la sécurité des formateurs ? Il conviendrait de s’interroger sur l’apparente contradiction entre ces volontés de relance de l’Europe de la défense constamment proclamées et reproclamées et la non utilisation d’outils qui semblent n’avoir été créés que pour lui servir d’écrans de fumée. À quoi sert-il que l’Union européenne ait à sa disposition des corps bi ou multinationaux très bien entrainés, projetables, interopérables si elle reste toujours dans l’impossibilité de les déployer, au nom du respect de dispositions constitutionnelles qui font obstacle à leur envoi sur le terrain ? Cette timidité est d’autant plus incompréhensible… que le soutien politique des États européens à l’opération française Serval et à la mission EUTM Mali a été affirmé et maintes fois répété. Il n’y a pas, sur ce sujet, de grandes dissensions politiques, contrairement à d’autres (Libye, Syrie, Palestine). Le Mali est donc, bel et bien, une occasion perdue de relance de l’Europe de la défense… "