La Direction générale de l'armement a publié fin 2013 un avis de marché pour un contrat d'une valeur potentielle de plus de 300.000 euros, en lien avec le futur hélicoptère interarmées léger (HIL). La consultation porte plus précisément sur une étude technico-opérationnelle (ETO) baptisé HILFORMA et visant à "fournir des éléments d'aide à la décision sur l'intérêt de militariser une plateforme civile", explique le document. Cette ETO doit mettre l'accent sur les économies qui pourraient être générées dans l'organisation de la formation des futurs pilotes et techniciens amenés à travailler sur cette machine.
Avec le programme HIL, les armées ambitionnent de remplacer par une plateforme unique les différents hélicoptères légers aujourd'hui en service dans les forces : Fennec pour l'armée de l'Air, Gazelle pour l'armée de Terre, Panther et Alouette III pour l'Aéronautique navale. Une opération d'armement pour le moins ambitieuse qui était connue avant 2012 sous l'appellation HC4, pour hélicoptère de classe quatre tonnes. Au total, plus d'une centaine de machines pourraient être commandées pour répondre aux besoins des trois armées.
Seul problème : l'actuelle loi de programmation militaire (LPM) pour la période 2014-2019 n'évoque absolument pas le lancement de ce chantier. Pourtant, dans son avis de marché publié le 24 décembre, la DGA confirme que l'opération HIL "vise à remplacer une gamme d'hélicoptères de la défense à l'horizon 2020". Optimiste, la précédente LPM (2009-2014) évoquait quant à elle "la livraison de 188 unités à partir de 2018". Une cible qui sera sans nul doute sérieusement revue à la baisse.
Eurocopter est évidemment sur les rangs et pense tenir un bon poulain avec son EC645 T2, cousin "militarisé" de l'EC145 T2 qui est lui même une version plus puissante du célèbre hélicoptère de la gamme. L'EC645 T2 a récemment décroché son premier contrat auprès des forces spéciales allemandes, qui en ont commandé 15 exemplaires en guise de compensation pour la réduction de cible NH90 décidée par Berlin.
Une grande modularité est attendue du futur HIL français, avec la commande d'une plateforme de base unique, associée à des équipements de mission (armement, boule optronique, communications etc.) qui seraient spécifiques à chaque armée.