C'est un feuilleton qui n'en finit pas. Début 2014, la Loi de programmation militaire (LPM) a commencé à prendre effet. Censée cadrer l'effort de défense français jusqu'en 2019, elle doit lancer une vingtaine de nouveaux projets tout en jouant avec un budget difficile. Entre autres, l'acquisition d'un nouveau drone tactique pour l'armée de Terre en remplacement des actuels SDTI (Système de Drone Tactique Intérimaire).
C'est dans ce contexte qu'un appel d'offre de la DGA devrait être lancé cet été, selon Thales, qui souhaite y répondre. L'objectif fixé par la LPM est de disposer d'une quinzaine de vecteurs mobiles, et de quelques stations au sol, à l'horizon 2019.
Le Watchkeeper de Thales a longtemps été vu comme le favori. Dérivé du Hermes 450 israélien, il devrait être déployé en Afghanistan par l'armée de terre britannique avant la fin de l'année. Premier client du drone et partenaire de son développement, l'Angleterre en a acheté 54 ainsi que 15 stations au sol. Pour le moment, l'intégralité des stations sol ainsi que 39 drones ont été livrés par Thales, permettant ainsi à la Royal Army d'avoir son « stock opérationnel » de 32 appareils. Les derniers drones devraient être livrés « d'ici deux trois ans ».
Sagem, qui a développé le SDTI, est évidemment candidat à son remplacement avec le Patroller, un monomoteur de surveillance conçu sur la base du motoplaneur Stemme S-15. Particularité du Patroller, il intègre une boule optronique Euroflir 410, également conçue par Sagem. Le Watchkeeper possède quant à lui une boule d'origine israélienne fournie par Elbit Systems.
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Drone tactique français : un appel d'offres attendu pour l'été
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