En 2016, les sous-marins russes disposeront d’une capacité pour briser la glace lorsqu’ils patrouillent dans le Grand Nord, notamment autour du pôle nord. Ceci sera permis grâce à un nouveau design disposant d’une nouvelle technologie. Actuellement, un sous-marin ne peut pas remonter à haute vitesse en brisant la glace.
Cette technologie qui reposerait sur une coque renforcée permettrait ainsi au sous-marin de refaire surface en quelques secondes en cas d’extrême nécessité. Comme l’a expliqué Igor Kurdin, ancien commandant en chef des sous-marins nucléaires russes, les sous-marins disposaient jusqu’à présent de deux solutions pour remonter avec de la glace en surface : Remonter stationnaire, ou en cas extrême, remonter à vitesse réduite au risque d’endommager une partie des équipements intégrés dans la coque (système sonar au niveau du dôme, tubes lance-torpilles). Aujourd’hui, la marine russe réalise régulièrement des remontées stationnaires pour briser la glace.
Le problème des sous-marins lanceurs d’engins est que les silos sont dans ce cas recouvert de glace. Le problème devrait être résolu aussi pour ces submersibles avec cette nouvelle technologie, sans que l’on sache encore exactement comment. Le coût global de ce projet est évalué à 6,5 millions d’euros.
Cette annonce n’est pas anodine. Elle intervient alors que le contexte se tend depuis plusieurs mois dans cette zone où l’intérêt pour les ressources naturelles est croissant. Une nouvelle source de conflit qui poussera les Etats de la région à développer de nouvelles capacités militaires en conséquence.
