ne nouvelle illustration des tensions entre la Russie et les Etats-Unis. Cette fois, il ne s’agit pas de problèmes géopolitiques, mais des réseaux de communication sous-marins.
Washington ne voit en effet pas d’un bon œil la présence de sous-marins et de navires militaires russes naviguant près des câbles de communication sous-marins. Ces derniers, déposés au fond des océans sur toute la planète, sont vitaux pour le bon fonctionnement d’Internet. Les autorités américaines craignent que la Russie, en cas de conflit, ne décide de couper ces lignes de communication, rapporte dimanche le quotidien New York Times.
Des bâtiments russes ont été repérés près de ces câbles de la mer du Nord jusqu’en Asie, ou vers la côte est des Etats-Unis, précise le quotidien. « Il serait inquiétant d’entendre qu’un pays trafique des câbles de communication », explique ainsi le commandant William Marks, porte-parole de la marine américaine.
Dégradations des relations entre la Russie et les Occidentaux
De son côté, Moscou a rénové sa doctrine militaire dans un contexte de dégradation des relations avec les Occidentaux en raison de la crise ukrainienne. Hostile au renforcement de la présence des troupes de l’Otan en Europe centrale, le pays connaît en outre une politique d’expansion dans les mers et en Arctique. Il y a déployé plus de 1.000 soldats et 50 véhicules militaires en mars et en août derniers.
La Russie revendique par ailleurs plus d’un million de kilomètres carrés supplémentaires à l’ONU sur ce territoire.
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Internet: Les Etats-Unis redoutent que les Russes ne s’attaquent aux câbles de communication sous-marins
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Armement : la Corée du Sud, une terre encore hostile pour les Français
Les industriels français ne partent pas favoris en Corée du Sud face à leurs rivaux américains et à l'émergence d'une industrie de l'armement sud-coréenne. Ils sont condamnés à faire des coups à l'image d'Airbus Helicopters.
Quand début novembre François Hollande atterrira le 3 novembre à Séoul pour l'année de la Corée en France, il ne sera pas trop embarrassé par les dossiers défense portés par les industriels de l'armement tricolores au pays du matin calme. Car la Corée du Sud reste encore très influencée par les Etats-Unis, notamment en matière de politique de défense. Et d'ailleurs Dassault Aviation en a payé le prix cher en 2002, Séoul rajoutant in extremis un critère politique pour faire triompher le F-15 face au Rafale, pourtant en tête à l'issue des évaluations techniques, financières et des offsets (compensations) réalisées par l'armée de l'air sud-coréenne.
Au salon aéronautique et de défense de Séoul (ADEX), qui a fermé ses portes dimanche, les Américains ont évidemment débarqué en force, emmenant même dans leur valise deux F-22 Raptor de Lockheed Martin, que les visiteurs ne pouvaient approcher à moins de 20 mètres. A moins de défier des Marines qui prenaient très à coeur leur job de cerbères... Ces fameux F-22 surprotégés ont pourtant été gênés lors de leurs démonstrations en vol par un voile de brume persistant en raison de la pollution, qui a enveloppé Séoul la semaine dernière. Bref, les industriels et l'armée américaine, qui ont exposé et/ou font voler tout ce que compte l'US Air Force dans ses rangs, ont fait tout ce qu'il fallait pour rappeler à leurs rivaux leur position hégémonique en Corée du Sud.
La montée en puissance de l'industrie coréenne
Vaincre la concurrence américaine n'assure plus un succès de fait. Car la montée en puissance de l'industrie sud-coréenne est aujourd'hui une réalité à laquelle va être de plus en plus confrontés les industriels occidentaux. Séoul a d'ailleurs déjà vendu son avion d'entrainement et de combat léger T-50 à quatre pays (Indonésie, Irak, Philippines et enfin Thaïlande). Le dernier rapport du cabinet d'experts IHS Janes, basé à Londres, présente également la Corée du Sud, qui a exporté pour 740 millions de dollars d'équipements en 2014, comme "l'étoile montante" des vendeurs d'armes en Asie.
Et ce n'est pas fini. Les Sud-Coréens veulent exporter les hélicoptères réalisés en partenariat avec Airbus Helicopters. C'est ce dernier qui a négocié des accords pour le Surion et est en train de le faire pour le programme LCH (Light Civil Helicopter) et LAH (Light Armed Helicopter). Si le Surion n'a pas jusqu'ici rencontré de succès à l'export, cela ne semble être qu'une question de temps... même s'il est étonnant que l'armée de l'air n'a pas profité d'ADEX pour le présenter aux délégations présentes.
En revanche, c'est déjà le cas pour MBDA qui se retrouve de plus en plus en compétition face à des missiles sud-coréens. En Colombie, Séoul a vendu dans le cadre d'un accord de gouvernement à gouvernement (G to G) des missiles antinavires dérivés du programme américain Harpoon de Boeing et embarqués sur des navires d'occasion sud-coréens. En revanche, la proposition sud-coréenne a été rapidement éliminée en Inde dans le cadre de l'appel d'offres sur des missiles antiaériens de courte portée Shorad (Short Range Air Defense).
Les Français condamnés à des coups d'éclat ?
Que peuvent donc espérer les industriels français dans un environnement aussi verrouillé par les Américains et face à la montée en puissance de l'industrie sud-coréenne? Elle peut jouer sur quelques-uns de leurs points forts. L'un des rares groupes à pouvoir contester les groupes américains, c'est Airbus Group avec Thales, qui a développé depuis plusieurs décennies un partenariat avec Samsung, racheté en avril dernier par Hanwha. En tout cas, le géant européen a réussi à devenir un fournisseur crédible auprès du ministère de la Défense sud-coréen, qui a récemment choisi les avions ravitailleurs A330 MRTT d'Airbus Defence and Space (quatre appareils) face à ceux de Boeing.
Surtout, Airbus Helicopters a réalisé par deux fois (2005 et 2015) "le casse du siècle" au nez et à la barbe des Américains en s'imposant comme le partenaire industriel de KAI (Korean Aerospace Industries) pour développer deux programmes majeurs pour l'armée sud-coréenne (l'hélicoptère de transport Surion, puis les versions civiles et militaires du LCH/LAH). François Hollande pourrait d'ailleurs visiter l'usine ultramoderne de KAI à Sacheon que les dirigeants d'Airbus Helicopters envient.
Enfin le constructeur de Marignane entraine derrière lui toute une série de fournisseurs, très intéressés de participer à ce programme en cours de développement, comme Turbomeca (groupe Safran), prêt à motoriser le LAH ainsi que le LCH avec la turbine Arriel, la PME Rafaut, présente à Adex et qui propose des pylônes pour accrocher les missiles du LAH, ou encore Nexter (canon de 20 mm). D'ailleurs, les industriels comptent sur un coup de pouce avec la visite de François Hollande en Corée du Sud. Notamment Turbomeca qui pourrait signer des accords à cette occasion.
Des opportunités dans l'espace et les missiles
Airbus Defence and Space (DS) nourrit de grandes ambitions dans l'espace. Il lorgne un projet de satellite radar (SAR) et surtout il pourrait proposer avec Thales un système de détection de départ de missiles balistiques à partir du programme spatial Spirale, un démonstrateur développé pour le compte du ministère de la Défense français. Les Sud-Coréens paraissent intéressés d'autant que les Américains semblent être hors de prix. Mais ils voudraient étendre le périmètre opérationnel de ce système à l'ensemble de la région alors que les Français ne proposent qu'une détection axée sur son voisin turbulent, la Corée du Nord.
Par ailleurs, Airbus DS attend le résultat d'une compétition dans les prochaines semaines portant sur un drone à voilure tournante positionné sur une frégate. Le groupe propose au ministère de la Défense sud-Coréen, qui a besoin de trois systèmes pour un montant d'une quinzaine de millions d'euros, le programme Tanan. Enfin, Séoul a exprimé une « marque d'intérêt » pour l'avion de transport A400M mais ce projet n'est pas encore inscrit dans les plans budgétaires du ministère de la Défense. A suivre ...
Pour sa part, le missilier MBDA, qui a vendu il y a une vingtaine d'année des Mistral, a bon espoir de vendre à nouveau en 2016 le missile de croisière allemand Taurus. Il lorgne un marché d'une centaine d'unités pour les mettre sous les ailes des F-15 sud-coréens. Et à plus long terme, il proposera le Meteor pour les F-35 de Séoul. En revanche, MBDA, qui souhaitait proposer son nouveau programme de missile antichar (Missile moyenne portée ou MMP) pour le mettre à bord du LAH, a dû baisser pavillon devant la volonté des Sud-Coréens de développer un programme national.
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Honeywell to supply Thai T-50 avionics
Honeywell Aerospace will supply avionics for the Royal Thai Air Force’s T-50 Golden Eagle fleet under a new contract with Korea Aerospace Industries (KAI).
The agreement will see Honeywell supply its Embedded Global Positioning System/Inertial Navigation System (EGI), radar altimeter, lighting and Electric Flight Instrument system for the aircraft. The new equipment will improve aircraft performance and reliability, and increase aircrew safety.
The EGI navigation system is designed to aid crew in navigation, pointing, stabilization and flight control applications.
The radar altimeter provides pilots and flight control computers with an indication of height above the nearest terrain point below the aircraft. It ensures the pilot and crew have the most accurate information about the landscape around their aircraft to maneuver and conduct missions safely and precisely.
Mark Burgess, vice president, APAC, Defense and Space, Honeywell Aerospace, said: ‘This contract with KAI cements our commitment to the South Korean defense market as the country strengthens its position as a defense manufacturer.
‘Honeywell is working very closely with KAI as it seeks to grow market share for the T-50 globally and build on its successes in Indonesia, Iraq and the Philippines. We will also continue to support KAI on its T-X programme for the United States Air Force.’
The T-50 Golden Eagle is a supersonic advanced trainer and multirole light fighter developed by KAI.
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Lockheed Martin awarded $784 million contract for missile defense radar
he Missile Defense Agency awarded a team led by Lockheed Martin a contract to develop the Long Range Discrimination Radar to protect the U.S. from homeland attacks.
The radar system will be designed to support a layered ballistic missile defense strategy. The team tasked with development will be contracted for nine years, with the potential contract value totaling $784 million if all options are utilized. Work on the radar will be done in New Jersey, Alaska, Alabama, New York, and Florida.
The Long Range Discrimination Radar (LRDR) will provide precision metric data to improve ballistic defense information, combining solid-state radar technologies with ballistic missile defense algorithms. Lockheed Martin says the radar will keep up with evolving missile threats. Carl Bannar, vice president of Lockheed Martin's Integrated Warfare Systems and Sensors business, says the United States needs the radar as more threats become known.
"The U.S. has a limited number of ground-based interceptors to detect threats, yet the number of potential missile threats - and countermeasures used to hide those threats - is growing," Cannar said in a statement. "Our offering meets the MDA's vision for LRDR by pairing innovative radar discrimination capability with proven ballistic missile defense algorithms."
The planned LRDR will consist of an active electronically-scanned antenna and a facility to house and operate the antenna.
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Serbia reportedly interested in buying new russian military equipment
"When we manufacture the Nora howitzer we need Kamaz frames that are capable of carrying more than 35 tonnes, and this is one of the grounds for talks with the Russians. Second topic is the artillery gun 2A42 we install on the Lazar armoured vehicle," he told journalists.
According to Vucic, his country has already ordered two transport helicopters from Russia. "Now we will have to and we have already begun to look at buying combat helicopters, because some of our neighbours have already received 16 Kiowa helicopters," he said [The US Congress approved supplies of 16 such helicopters to Croatia this year - TASS].
"We have to think about response in terms of ballistic missiles, though we seek no conflicts anywhere, with anyone ever. But we are simply to be prepared and are to know that Serbia has relevant forces for anyone who might think Serbia is an easy game," the Serbian prime minister stressed.
He said Serbia was keeping a close eye on what was going on in neighbouring countries and "cannot allow any violation of the balance of forces in the region."
Although "Serbia is a small country and a small nation," it will always have as much means of defense as necessary, "so that no one could ever think of using force against Serbia," Vucic said, adding that his country’s government was tightly working on that matter.
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Le mamouth: Le scandale de l’indisponibilité des C-130 français
En début de la précédente décennie, j’avais mis à la une de mon journal (France Soir)
l’indisponibilité totale des Hercules de l’armée de l’air. 14 avions cloués au sol. 13 ans plus tard, on est à peine mieux, selon le député LR François Cornut-Gentille, la disponibilité n’était que de 28,8% l’an dernier, après avoir tutoyé les 72% en 2011. Depuis, elle n’a cessé de plonger. 40,8% en 2012, 35,1% en 2013…
Les C-130, qui ne sont pas des avions très vieux (ils n’ont été livrés qu’en 1987, à comparer aux 51 ans des C-135…) accumulent les soucis. Depuis 2003, ils sont entretenus par une société portugaise, OGMA, qui remporte systématiquement les marchés parce que moins chère, du fait du différentiel de salaires entre Portugal et France. Or son travail n’est pas à la hauteur des enjeux de cette flotte, appelée à durer jusqu’en 2030.
Une façon simple de franchir l’obstacle aurait consisté à invoquer l’article 346 de l’UE permettant à un Etat d’attribuer un marché sans recours à un appel d’offres européen. La production des missiles M-51 n'est pas ouverte à la concurrence, pas plus que ne l'était celle du Leclerc, pourquoi s'acharner, donc, à attribuer des marchés à un prestataire qui ne fait pas l'affaire ?
Pour tout arranger, repoussée plusieurs fois, après avoir connu en plus un échec technique, la modernisation des C-130 est enfin lancée. Deux avions sont immobilisés en chantier, sur les 14 de la flotte. Quand on sait que deux des dernières OAP au Sahel ont failli être bâchées par manque d’avions (le minimum vital n’était pourtant qu’à deux ATT), on mesure la pauvreté actuelle de l’aérotransport français. Le CEMA rappelait lui-même que les besoins actuels en capacités dépasse de 50% ce qui était prévu dans le Livre Blanc (très optimiste sur bien des sujets, pourtant bien des experts avaient été consultés pour l'écrire...). Et on n’en comprend que mieux la pression mise (enfin) par la France sur Airbus pour aboutir rapidement sur un début de capacités tactiques pour l’Atlas, dont le largage de personnel…
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"1,12 milliard d'euros" de surcoût pour la guerre en 2015, estime Le Drian
Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a estimé à 1,12 milliard d'euros le surcoût des opérations extérieures, dont les deux tiers sont imputables aux opérations dans la bande sahélo-saharienne.
Selon les propos du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, tenus le 21 octobre à l'Assemblée nationale, le coût prévisionnel des opérations extérieures (OPEX), réactualisé récemment, "s'élève à 1,128 milliard d'euros, les deux tiers de cette somme étant imputables aux opérations de la bande sahélo-saharienne". Ce sont des coûts provisoires, a d'ailleurs précisé le ministre. "L'année n'étant pas terminée, on ne connaît pas encore exactement le nombre final d'heures de vol des Rafale en OPEX ou de bombes délivrées", explique-t-on à La Tribune.
Ces chiffres vont être "peu à peu affinés en prévision de la préparation du prochain décret d'avance", qui déterminera comment seront réglés ces surcoûts, a d'ailleurs expliqué le ministre.
Sur ce 1,12 milliard, le ministère de la Défense a déjà inscrit 450 millions d'euros dans la loi de finances 2015. En outre, a-t-il précisé, 54 millions d'euros doivent être remboursés par des organisations internationales (ONU...) pour des opérations à laquelle participe la France. Pour le budget, il reste donc à trouver un financement de 624 millions d'euros, "qui doivent faire l'objet de dispositifs de fin de gestion", a assuré Jean-Yves Le Drian.
Une discussion de marchands de tapis
"Comme tous les ans, des discussions un peu sportives vont commencer, en particulier sur les OPINT [opérations intérieures, Ndlr] et les OPEX ; pour ces dernières, la loi précise les conditions de prise en charge du surcoût. Je souhaite évidemment qu'elle soit respectée", a rappelé le ministre de la Défense.
Des discussions souvent interminables entre l'Hôtel de Brienne et Bercy, qui se terminent souvent par un arbitrage de l'Élysée, voire de Matignon.
"Je le dis et le redis : il est de l'intérêt du budget de la Défense que les surcoûts OPEX fassent l'objet d'un règlement à la fin de l'année", a estimé Jean-Yves Le Drian.
Pourquoi ? "En ce qui concerne les OPEX, je maintiens que le chiffre figurant en loi de finances est un avantage pour le budget de la Défense, avait-il déjà expliqué le 30 septembre à l'assemblée nationale. C'est un moyen de faire partager à l'ensemble du budget de l'État ces surcoûts, qui seront en 2015 à peu près au même niveau qu'en 2014".
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La France va-t-elle se doter d'un drone armé ?
Interrogé par un député, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a estimé que la "question restait posée" pour que la France se dote d'un drone MALE équipé d'un missile.
A l'image des drones américains, les Reaper français vont-ils être armés? Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a été pour le coup très énigmatique. Mais sa réponse à une question du député Yves Fromion (Les Républicains) ouvre l'hypothèse que la France se dote prochainement d'un drone de surveillance et de reconnaissance MALE (Moyenne altitude, Longue Endurance) armé. Ce n'était pas cas jusqu'à présent. Au-delà d'un débat que la France devra avoir sur l'utilisation éventuelle de drones armés, il faudra demander l'autorisation des États-Unis, qui utilisent fréquemment cette arme contre des terroristes à l'étranger. Une utilisation qui provoque de nombreux dommages collatéraux.
Yves Fromion : Ne pourrait-on pas envisager d'armer certains des neuf drones d'observation supplémentaires qui doivent nous être livrés, ne serait-ce que pour acquérir une compétence qui sera utile lorsque le drone MALE européen sera mis en service ?
Jean-Yves Le Drian : La question reste posée. Je n'en dirai pas plus.
Pour quelles raisons la France se doterait de Reaper armés? Bien sûr pour des raisons opérationnelles mais aussi économiques. Car pour délivrer une charge dans le nord du Mali, comme l'a précisé Yves Fromion, "un avion doit effectuer deux heures de vol depuis N'Djamena". Ce qui ne serait pas le cas pour un Reaper armé, capable de lancer un missile tout de suite. La France va acquérir neuf Reaper supplémentaire pour atteindre l'objectif inscrit dans la loi de programmation militaire (LPM), a rappelé Jean-Yves Le Drian. Dans ce cadre, l'armée de l'air disposera de quatre systèmes commandant chacun trois vecteurs. Actuellement, l'armée de l'air dispose de trois Reaper, basés à Niamey au Niger.
Une question récurrente
Fin 2014, le délégué général pour l'armement Laurent Collet-Billon s'était interrogé lui aussi devant le Parlement. "Une question majeure demeure : le second système de drone MALE doit-il être armable ou non ? Il avait pourtant aussitôt refermer le débat : "N'ouvrons surtout pas le débat. L'important est de les obtenir vite. On verra le reste après !"
Le missilier européen MBDA a obtenu en mars 2014 son brevet pour pouvoir tirer le missile Brimstone à partir du Reaper. Selon MBDA, le Brimstone, à bord du MQ-9 Reaper, a fait la preuve qu'il pouvait "réduire les risques de dommages collatéraux" et démontrer "la létalité avec un seul tir contre des cibles évoluant à grande vitesse sur terre, mer et dans un environnement complexe". Ce qui n'est pas toujours le cas avec le missile américain Hellfire de Lockheed Martin coupable régulièrement de dommages collatéraux.
Eurodrone, une volonté d'aboutir
Le ministre a également abordé le programme européen, qu'il baptise Eurodrone, qui sera amené à succéder au Reaper. "Il est actuellement en phase de définition. Les discussions sont en cours, mais nos amis allemands et italiens ont la volonté politique de voir ce dossier aboutir", a-t-il expliqué aux députés. Mais il n' a pas caché que "ce sera difficile : il faut éviter que la définition ne soit trop éclatée et que ne se reproduise le scénario de l'A400M, chacun ayant ses propres préconisations. Nous devons aboutir à un seul modèle d'eurodrone MALE".
Les industriels Finmeccanica (Italie), Dassault et Airbus participent à ces discussions ainsi que trois pays, la France, l'Allemagne et l'Italie. "C'est moi qui suis à l'initiative de ce projet, car il me paraissait indispensable d'avoir une maîtrise technologique dans ce domaine. Nos partenaires semblent me suivre, mais nous devons exercer une grande vigilance politique. En tout cas, mon homologue allemande est tout à fait favorable au développement de ce programme".
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VIDEO - Des commandos parachutistes tireurs d'élite en entrainement à Suippes dans la Marne
Chaque année, les futurs tireurs d'élite des commandos parachutistes de l'armée de l'air viennent s'entraîner sur le camp de Suippes dans la Marne. Ces hommes sont les meilleurs de l'armée de l'air et ont été recrutés au fil de nombreuses formations.
Aujourd'hui, ils apprennent les derniers rudiments du maniement des armes avant de partir en opération extérieure (OPEX). Leur spécialité c'est le tir Air-Sol, c'est-à-dire à bord d'un hélicoptère. Il s'agira alors d'effectuer des tirs avec la même précision que sur la terre ferme. Chaque année, ces hommes sont une vingtaine à participer à ces entraînements.
Demain, ils seront envoyés pour des missions spéciales, mobilisable à tout moment, pour intervenir partout dans le monde.
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Obama envoie un navire de guerre dans les Spratleys: Pékin crie à la provocation
Pékin a fermement condamné mardi la présence du lance-missiles USS Lassen à proximité des îles artificielles que le pays construit en mer de Chine méridionale dans l'archipel des Spratleys. Les Etat-Unis comme les pays d'Asie du Sud-Est redoutent un coup de force du géant chinois sur cet axe maritime stratégique.
Une incursion qui n'est pas du goût de Pékin. Le navire lance-missiles USS Lassen a navigué en mer de Chine méridionale le matin du mardi 27 octobre à proximité d'îlots où Pékin a effectué des travaux de renforcement ces derniers mois, dans l'archipel disputé des Spratleys, a indiqué à l'AFP un responsable américain de la Défense. Des manœuvres confirmées peu après par les autorités chinoises, qui ont exprimé "leur ferme opposition".
Pour rappel, la Chine considère comme appartenant à ses eaux territoriales la zone des 12 milles autour de ces îles artificielles, qu'elle a construites à partir de ce qui était à l'origine des îlots, parfois à peine affleurant à la surface des flots - des récifs.
Mais les Etats-Unis rejettent cette revendication territoriale, estimant que la Chine ne peut se construire ainsi une souveraineté sur ces eaux stratégiques. Les Spratleys, qui comprennent une centaine d'îlots et de récifs inhabités, sont revendiquées par le Vietnam, les Philippines, la Malaisie et Brunei.
Les Etats-Unis et des pays d'Asie du Sud-Est redoutent un coup de force du géant chinois qui lui donnerait le contrôle sur l'une des routes maritimes les plus stratégiques du globe.
Entré "sans permission de la Chine"
Ce navire "est entré illégalement et sans permission de la Chine" dans les eaux entourant ces îlots disputés, a déclaré Lu Kang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, dans un communiqué.
Cela "constitue une menace pour la souveraineté de la Chine et pour ses intérêts sécuritaires", a-t-il poursuivi, rappelant que le pays possédait une souveraineté "indiscutable" sur l'archipel et sur les eaux environnantes.
Pékin"répondrait de façon résolue à toute action provocatrice"
Pékin "s'oppose absolument à ce qu'un pays tiers utilise la liberté de navigation et de survol comme un prétexte pour porter atteinte à la souveraineté nationale de la Chine ou à ses intérêts sécuritaires", a insisté M. Lu, ajoutant que le gouvernement chinois "répondrait de façon résolue à toute action provocatrice".
De son côté, l'agence Chine nouvelle, dans un commentaire au ton acerbe, a jugé que le passage du navire américain représentait "une provocation ostensible (...) et une démonstration de force sous couvert de tester la liberté de navigation dans la région".
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L'A400M Atlas s'impose peu à peu comme le camion volant de l'Armée de l'Air
Même si beaucoup se doutaient fortement de ses capacités réelles, l’Airbus Defense & Space A400M Atlas ne cesse pas de surprendre. Derniers exemples en date avec deux missions que des avions de l’Armée de l’Air viennent de réaliser permettant l’acheminement de charges très lourdes dont des véhicules de l’Armée de Terre. Certes on est bien loin des opérations de guerre menées par les chasseurs omnirôles Dassault Rafale au-dessus de l’Irak et de la Syrie mais ces deux vols d’aspects plutôt anodins permettent pourtant de totalement démontrer les qualités intrinsèques du quadriturbopropulseur européen.
Les 18 et 19 octobre derniers l’A400M de l’Armée de l’Air immatriculé F-RBAD a réalisé une mission entre la métropole et les Antilles, permettant le transport de plusieurs tonnes de matériel à destination de la Martinique. Cette mission avait aussi un double objectif : en premier confirmer les capacités simultanées d’accueil de deux avions de ce type sur la partie étatique de la Martinique, jadis connu comme Base Aérienne 365 du Lamentin. En second il s’agissait de vérifier et de valider la capacité de transport d’un camion tactique GBC 180 de l’Armée de Terre.
Dans les deux cas cela n’a été qu’une pure formalité administrative.
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Un Mirage 2000C a effectué sa première passe canon dans la bande sahélo-saharienne
Le 05 Juillet 2015, l'Armée de l'Air a déployé, sur la base aérienne 101 de Niamey, au Niger, deux Mirage 2000C de l'Escadron de Chasse 2/5 «Ile de France» afin de les intégrer dans l'opération Barkhane, qui vise à lutter contre les différents groupes terroristes au sein de la bande sahélo-saharienne.
Ce déploiement a pour principal objectif, tout comme l'envoi de trois Mirage 2000N en Jordanie pour l'opération Chammal, de réduire la cadence des rotations des Mirage 2000D, de leurs équipages, et des mécaniciens qui les mettent en oeuvre au sol, puisque la 3ème escadre, tout comme l'ensemble de l'Armée de l'Air, est victime d'une «suractivité» et d'une «surintensité» en raison des nombreuses opérations extérieures qui se prolongent dans la durée et des détachements permanents, comme à Djibouti.
C'est donc dans ce cadre là, selon mes informations, que le Mercredi 21 ou le Jeudi 22 Octobre 2015, qu'un Mirage 2000C aurait effectué une «passe-canon» contre des individus afin de soutenir les militaires français qui se trouvaient au sol dans le cadre d'une opération dans la bande sahélo-saharienne.
Pour l'instant, peu d'informations sont disponibles au sujet de cette frappe aérienne, dont elle serait la première pour les Mirage 2000C engagés dans la région. Contactée par téléphone hier Lundi 26 Octobre 2015, la communication de l'Etat-Major des Armées n'a pas souhaité s'exprimer à ce sujet, en rappelant uniquement que les différentes sorties aériennes et les bilans des opérations sont évoqués à chaque point-presse hebdomadaire.
Afin de mener à bien les missions qui leurs sont confiées, les pilotes de chasse des Mirage 2000C peuvent emporter deux bombes air-sol guidées laser GBU-12 ou des Mk 82 non guidées en point ventral, et ils ont aussi la capacité de tir canon, qui n'est malheureusement pas, pour l'instant, disponible sur la flotte des Mirage 2000D étant donné que ce sont des appareils biplaces.
Avant leur déploiement sur place, le lieutenant-colonel Gauthier Dewas, commandant du 2/5 «Ile de France» et de ce détachement de Mirage 2000C, a indiqué que lui et ses aviateurs de l'escadron se sont entraînés au tir air-sol, en coopération avec les équipages des Mirage 2000D de la 3ème escadre de la base aérienne 133 de Nancy. C'est la première fois que des Mirage 2000C sont engagés en MFE (Mixed Fighters Element) avec des Mirage 2000D pour des opérations air-sol.
Cet entraînement qui a eu lieu avant le déploiement était relativement important puisque les patrouilles de Mirage 2000 qui évoluent désormais au sein de la bande sahélo-sahaerienne sont mixtes, et composées d'un Mirage 2000C aux côtés d'un Mirage 2000D. Ces patrouilles se complètent puisque le 2000D peut illuminer une cible au sol grâce à sa nacelle de désignation laser, que le 2000C ne peut emporter, et les Mirage 2000C peuvent effectuer une «passe-canon», qui est un bon compromis entre le Show Of Force (démonstration de force, en français) et le tir d'une bombe guidée laser.
La base aérienne de Niamey, au Niger, est notamment armée par deux Mirage 2000C, deux Mirage 2000D, des drones Harfang et trois MQ-9 Reaper, un ravitailleur C-135FR de l'Armée de l'Air, des avions de transport, et enfin, un Atlantique II de la Marine Nationale.
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Boeing wins $898 million contract for 15 EA-18G fighter jets
Boeing Co (BA.N) has been awarded a contract worth $898 million to build 15 more EA-18G Growler electronic fighter jets and associated airborne electronic attack kits for the U.S. Navy, the Pentagon announced on Monday.
The contract runs through January 2018, the Defense Department said in its daily digest of major contract awards.
(Reporting Reuters by Andrea Shalal)
Picture US Navy
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Vol inaugural pour le Sikorsky CH-53K
West Palm Beach, Floride, Sikorsky Aircraft Corp. vient de réussir cet après-midi, le premier vol de son CH-53K « King Stallion » destiné au transport lourd pour l'US Marine Corps. Le vol de 30 minutes marque le début d'un programme d'essais en vol de 2000 heures en utilisant quatre hélicoptères d'essai.
Le CH-53K "King Stallion" :
Bien que conçu de la même taille que les CH-53E « Super Stallion», qu’il doit remplacer à partir de 2019, le CH-53K permettra de tripler la capacité de transport de charge externe à plus de £ 27 000 sur une distance de plus de 110 miles nautiques. Doté d’une nouvelle motorisation General-Electric GE38-1B offrant un meilleur couple surmonté de d’un rotor de quatrième génération en composite. La cellule est également nouvelle car entièrement en matériaux composites. Encore plus puissante (ses 3 turbines délivreront environ 6000 ch chacune), ravitaillable en vol, équipée de systèmes de communications de dernière génération, le CH-53K est optimisé pour le transport par temps chaud en opérant à partir de terrains peu préparés et deviendra la référence de sa catégorie. En matière de transport, le CH-53K pourra par exemple emporter en interne une Jeep «Humvee».
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Arrivée du 31ème C-5M « Super Galaxy »
Marietta, Lockheed-Martin a livré le 31ème exemplaire du C-5M « Super Galaxy » à l'US Air Force. L’avion a rejoint le 22e escadron de transport aérien basé à Travis Air Force Base en Californie ou doit encore recevoir sa nouvelle peinture, puis il rejoindra sa base de stationnement de Fairfield, situé entre Sacramento et San Francisco. L'avion (numéro de série US Air Force 84-0060) avait été initialement livré à l’USAF en avril 1984 et a enregistré environ 20’930 heures de vol au cours de sa carrière.
Le C-5M «Super Galaxy»:
Le C-5 «Super Galaxy» modernisé est doté d’un nouveau tableau de bord est d’une avionique modernisée dont des écrans plats, un nouveau système de communication, un nouveau système de pilotage automatique. Question motorisation, l’avion est doté de moteurs General Electric CF6-80C2 qui offrent 22% de puissance supplémentaire, permettant une course au décollage plus courte de 30% et un taux de montée supérieur de 38% par rapport aux versions antérieures.
Le C-5M peut dès lors, transporter une charge de £ 176,610 (80,110 kg) à plus de 41.100 pieds (12.500 m) en 23 minutes, 59 secondes. Le C-5M a d’ailleurs battu le record du monde de transport de charge utile à la plus haute altitude, soit une charge de 294,690 kg à 2.000 mètres.
Les C-5M «Super Galaxy» devront pouvoir rester en service durant les quarante prochaines années en service dans l’US Air Force. L’USAF a décidé de convertir l’ensemble des C-5B et C en version M. L’ensemble de la flotte doit avoir été convertie d’ici 2016.
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KC-390 resumes flight tests as defence unit rebaselines
Embraer has flown the KC-390 again for the first time in eight months as the company’s Defence and Security business adapts to a devalued Brazilian currency and a slower development schedule for the new tanker-transport.
The flight on 26 October at Embraer’s test centre in Gaviao Pexioto, Brazil, ends an eight-month hiatus caused by a fiscal crisis in Brasilia. As the Real currency has devalued by 50% since the beginning of the year, the government had slowed payments to Embraer on a host of projects, but none bigger than the KC-390.
Last July, Embraer announced signing an agreement with the Brazilian air force that extended the KC-390 development schedule by a year, with entry into service beginning in 2018. The agreement also included provisions to reimburse Embraer more than $370 million owed by the air force on the KC-390 so far.
Meanwhile, company officials have also restructured the division to remain profitable despite sharply lower revenues as shown on the balance sheet, which is converted to suddenly much more valuable US dollars.
The Defense and Security segment has done “ a great job rapidly adjusting the business to the new reality,” says Embraer chief executive Frederico Curado, who addressed analysts on a third quarter earnings call on 27 October.
“It’s a year of transition,” Curado says.
The timing of the Brazilian economic crisis posed a severe test for the KC-390 programme, in particular. Embraer completed a 1.5h first flight in Gaviao Peixoto on 3 February, but never flew again until 26 October. In the interim, Embraer’s team moved forward with ground vibration testing, Curado says.
The public will be “seeing the airplane flying much much more than the last several months”, Curado says.
Embraer’s Defense and Security revenues declined to $182 million in the third quarter, compared to $346 million in the same period a year ago.
The segment has now stabilised at a lower level and the business should remain profitable in 2016, Curado says. Declines in Brazilian defence spending may be partly offset by new export deals, especially for the A-29 Super Tucano. Embraer also has kicked off development of the F-39 Gripen fighter for the Brazilian air force with prime contractor Saab.
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Un trio pour mener la modernisation de l’armée de terre
Depuis l’annonce du programme Scorpion, Nexter , Thales et Renault Trucks Defense s’organisent pour livrer au plus vite.
Il y a près d’un an, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, donnait le coup d’envoi au programme Scorpion de modernisation de l’armée de terre. Le but ? Remplacer des blindés de transport et de combat de 40 ans d’âge qui, malgré leur solidité, s’épuisent désormais à grande vitesse. Il s’agit surtout d’offrir aux groupements techniques interarmes, le plus petit groupement autonome de combat à terre, un système d’interconnexion digne du XXIe siècle. « Une entrée dans l’ère du numérique », s’enthousiasme Jean-Pascal Laporte, en charge du programme chez Thales. « Si ça marche en 2018, on sera bien en avance sur les Américains, qui tardent à mettre au point leur futur “combat systems” ».
Depuis le lancement de Scorpion, dont le coût est évalué à 8 milliards d’euros, peu de nouvelles ont filtré. « Nous sommes dans les temps et dans les budgets pour la sortie des prototypes en 2016, les tests en 2017 et les premières livraisons en 2018 des nouveaux blindés multirôles, les Griffon, et en 2020 des futurs blindés de reconnaissance et de combat, les Jaguar », assure Jean-François Pellarin, directeur des blindés multirôles chez Nexter. Après avoir dépensé 200 millions d’euros en frais d’études, le gouvernement a inscrit 950 millions pour aller au lancement de la production.
Problèmes de maintenance
A Satory, non loin du siège de Nexter, trois entreprises – Nexter, Thales, et Renault Truck Defense – se sont regroupées et mènent les dernières mises au point dans un bâtiment qui ne paie pas de mine. Ensemble, les ingénieurs des trois sociétés peaufinent un système global et structurant, quasi 100 % made in France. A l’instigation de la Direction générale de l’armement (DGA), les entreprises ont mis de côté leur rivalité pour mettre en commun leur savoir-faire et définir un nouveau système de combat collaboratif, où les militaires, qu’ils soient à pied, dans un blindé de transport ou de combat, connaissent en permanence les positions de leur groupement.
Un système qui oublie aussi les références à la guerre froide, même si le char Leclerc est maintenu et même rénové, pour s’adapter au combat de mouvement, y compris en milieu urbain. Un système qui prend aussi en compte dès son lancement deux dimensions essentielles des armées : la maintenance du matériel et la formation des soldats.
Alors que la moitié quasiment des blindés français sont hors service, le plus souvent pour des problèmes de maintenance, et que le coût d’entretien d’un blindé représente plusieurs fois son prix d’acquisition, la DGA a inscrit dans son contrat avec le trio d’industriels un objectif de disponibilité au kilomètre parcouru. Si le véhicule tourne moins que prévu, Nexter, Thales, et Renault subiront des pénalités. A l’inverse, ils auront des bonus. « Ce système, qui couvrira une quinzaine d’années, est une grande innovation contractuelle », souligne Jean-François Pellarin, même si les montants des bonus et malus sont encore âprement négociés avec la DGA.
Cette dernière a aussi exigé de faciliter la formation des soldats. Alors que les armées ont un très grand turnover, avec des besoins de formation de 100 jours par homme et par an en moyenne, il est demandé d’utiliser au maximum la simulation embarquée, la réalité augmentée et l’intelligence artificielle pour entraîner les militaires dans des cabines embarquées plutôt que lors de coûteuses manœuvres sur le terrain. De 2018 à 2033, le groupement d’entreprises devra livrer 1.668 Griffon et 248 Jaguar. Chacun ayant défini ses points forts (Nexter sur les systèmes d’armes et les véhicules, Renault Trucks Defense sur les moteurs et les roues, Thales sur l’électronique), les trois entreprises sont engagées dans une course de vitesse, car plus vite les prototypes seront là, plus grandes seront les chances d’exporter. Une nécessité pour Nexter, dont le carnet de commandes connaît un passage à vide.
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Exit les derniers AUF1, bienvenue au Caesar NG
L’armée de Terre semble avoir trouvé un remplaçant pour les derniers canons automoteurs AUF1, en service depuis plus de trente ans actuellement en cours de retrait, rapporte le blog spécialisé Opex360. Entendu le 13 octobre dernier en Commission de la défense dans le cadre de la loi de finances pour 2016, le général Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’armée de Terre, a en effet partiellement levé le voile sur une question évoquée par son prédécesseur dès octobre 2013 et depuis laissée en suspens.
Petit rappel.
Il était prévu, au travers de la Loi de Programmation Militaire 2014-2019, que l’artillerie des forces terrestres françaises passe de 157 canons de 155 mm (77 CAESAR et et 80 AUF1) à…77 CAESAR, les AUF1 devant disparaitre du tableau détaillant les « principaux équipements opérationnels » en 2019. Toute commande supplémentaire de CAESAR ayant été exclue, il semblait certain que l’armée de Terre soit, à l’horizon 2020, amputée de la moitié de ses canons.
Or, il y a dix jours, le général Bosser a très clairement fait état d’une solution pour le moins surprenante. Si « Nos 77 CAESAR et nos 13 LRU correspondent à notre besoin actuel, » a déclaré le CEMAT, « 32 CAESAR « NG », blindés, sont toutefois prévus en remplacement des derniers AUF1 à l’horizon 2030, » ajoute-t-il.
On croyait impossible toute commande supplémentaire de CAESAR, le député Olivier Audibert Troin rappelant par ailleurs que « la soixantaine de canons CAESAR qui nous manquait en 2012 est depuis passée en pertes et profits » (selon le plan initial, 64 systèmes devaient normalement rejoindre les 77 exemplaires commandés en premier lieu), et pourtant…
Des CAESAR « NG » blindés?
Remplaçant désigné des vénérables AUF1, le CAESAR (ou « Canon Equipé d’un Système d’Artillerie ») est le fer de lance des forces d’artillerie françaises. Il s’agit d’un système d’artillerie extrêmement mobile, qui compense les faibles capacités de projection des AUF1, même s’il n’en a pas la protection. Sur ce point, Nexter vient justement, durant le salon DSEI, de dévoiler un nouveau prototype de CAESAR offrant une protection accrue. Montée sur châssis Tatra T815, cette version 8×8 musclée présente une grande modularité permettant à l’utilisateur de bénéficier, entre autres, d’une protection de cabine de niveau 3 balistique avec blindage additionnel (contre 2 pour le CAESAR 6X6).
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Austal met à l’eau un transport rapide commandé par Oman
Première version vendue à l’export de l'ex-JHSV (Joint High Speed Vessel), commandé à 10 exemplaires par l’US Navy que l'on appelle désormais EPF (Expeditionnary Fast Transport), l’Al Mubshir a été mis à l’eau le 21 octobre au chantier Austal d’Henderson, en Australie. Sa livraison à la marine omanaise est prévue début 2016, alors que son sistership doit être achevé en milieu d’année prochaine.Les deux High Speed Support Vessels (HSSV) commandés par le sultanat mesureront 72.5 mètres de long pour 18.2 mètres de large, avec un tirant d’eau de 3.2 mètres. Affichant un port en lourd de 320 tonnes, ils seront armés par un équipage de 69 marins et pourront atteindre la vitesse de 35 nœuds avec 200 tonnes de charge. La propulsion comprendra quatre moteurs diesels MTU 20V 4000 M93L et quatre hydrojets Rolls-Royce 80S3.
Les bâtiments disposeront d’un pont garage de 650 m² (150 mètres linéaires de parking) et d’une hauteur de 4.5 mètres, les embarquements et débarquement de fret et de véhicules étant réalisés au moyen d’une rampe arrière de 11.8 mètres de long pour 5.2 mètres de large. Une plateforme hélicoptère de 22 mètres de long pour 15 mètres de large permettra d’accueillir un hélicoptère de la classe 10 tonnes, en l’occurrence un NH90. Il n’y aura toutefois pas de hangar. En matière de transport de troupes, les bâtiments auront, à l’image des ferries rapides qui ont servi de base au développement du concept JHSV, une vaste salle dotée de 250 sièges.
Dotés d’un petit Central Opération (15 m² et 8 postes opérateurs), les navires pourront mettre en œuvre un canon de 20mm et quatre mitrailleuses de 12.7mm. Ils seront, en outre, équipés d’un système de surveillance électro-optique (EOSS).
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La Suède envoie une nouvelle proposition d'achat de Gripen à la Croatie
L'agence d'exportation d'équipements militaires suédoise a répondu le 23 octobre dernier à une demande d'information du gouvernement croate, concernant une potentielle acquisition de Gripen C/D. La Croatie avait fait part de son projet d'acheter entre huit et douze exemplaires du chasseur développé par Saab en juin dernier.
La Croatie cherche a remplacer une flotte vieillissante de MiG-21 depuis 2007. L'agence suédoise avait d'ores et déjà envoyé une proposition à la Croatie en 2012.
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