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Le VAB Ultima version Génie qualifié

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La Direction générale de l’armement (DGA) a qualifié, début octobre 2015, la version « génie » du Véhicule de l’avant blindé (VAB) au standard Ultima. Cette ultime version du vénérable VAB doit lui permettre de durer jusqu'à l'arrivée du véhicule blindé Griffon, à l'horizon 2020. Les derniers VAB seront retirés du service vers 2030.

Le parc français de VAB comprend environ 3 000 véhicules, principalement en service dans l’armée de terre. Le VAB a été décliné en une trentaine de versions opérationnelles, du transport de troupes pour l’infanterie au porteur de systèmes d’armes les plus divers.

Cette version Ultima voit le véhicule poussé au maximum de ses capacités et intègre les dernières évolutions développées au cours des années passées, dont les crash programmes lancés en urgence pour les besoins de l’engagement en Afghanistan. Les axes d’amélioration concernent à la fois la puissance de feu et la protection humaine (huit combattants Felin embarqués + deux d’équipages).

Le VAB Ultima intègre un kit de surblindage balistique, un kit de protection des passages de roues, un caisson ventral anti-IED ainsi que des sièges suspendus anti-mines individuels. Ses capacités de protection ont aussi été revues à la hausse avec l’adjonction d’un détecteur de départ de coups réalisé par la PME française 01-Db Metravib.
L’armement comprend le toureleau téléopéré Protector TOP de Kongsberg équipé soit d’une mitrailleuse de 12,7 mm (200 coups) soit d’un lance-grenades de 40 mm (42 coups), qui permet au tireur d’opérer tout en restant protégé à l’intérieur du véhicule. Côté senseurs, le VAB bénéficie dorénavant d’une caméra jour couleur et d’une caméra nuit thermique. L’Ultima est bien entendu « félinisé », à la fois pour l’équipage et les soldats embarqués, avec donc l’ajout de chargeurs de batterie pour la nouvelle tenue du combattant français. Le VAB est en outre équipé du système de communication et de commandement SITEL de Sagem.

Mais à trop charger la bête, le poids du VAB a été considérablement accru. De 13 tonnes le VAB est passé à près de 18 tonnes. L’ensemble de la partie suspension a donc été repensée, et son treuil enlevé.

Ce standard est déclinée en deux versions, celle infanterie (230 engins commandés et livrés) et les celle génie (60 engins commandés, 30 livrés). La version « génie » dispose de spécificités comme un treuil monté sur l’arrière. La livraison des derniers VAB Ultima « génie » est prévue au premier semestre 2016.



Japanese shipyard launches new minesweeper for JMSDF

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Key Points

A new mine countermeasures vessel for the JMSDF has been launched
The MCMV could support Japanese operations out-of-area, now permitted under legislation passed in mid-2015

Tokyo-headquartered shipyard Japan Maritime United Corporation (JMUC) has launched the first of three new mine countermeasures vessels (MCMVs) on order for the Japan Maritime Self-Defense Force (JMSDF).

Awaji (pennant number 304) was launched at the JMUC shipyard at Tsurumi, Yokohama on 27 October in a ceremony attended by senior members of the Japanese Ministry of Defence (MoD) and the JMSDF. " Awaji is scheduled to be commissioned in March 2017", an MoD official told IHS Jane's on 29 October.

According to specifications provided by JMUC, the MCMV has a standard displacement of 690 tonnes, a length of 67 m, a beam of 11 m, and a draught of 5.2 m. The vessel is powered by two diesel engines driving twin 2,200 hp shafts, and has a top speed of 14 kt. The platform's hull has been constructed from a composite fibre-reinforced plastic material to reduce the risk of accidental detonations during minesweeping operations, said JMUC.

Awaji will be armed with a 20 mm cannon as its primary weapon. The MoD and JMUC was unable to provide further details on the platform's MCM systems to IHS Jane's , citing confidentiality issues.

IHS Jane's understands from the MoD that the new MCMVs are intended to replace the JMSDF's three wooden-hulled Yaeyama-class minesweepers that have been in service since March 1993. JMUC has confirmed that work is under way on the other two vessels in the class, with build work also taking place at Tsurumi; however, the company could not provide a timeline on when they will be launched.


"La situation de l’A400M n’est pas satisfaisante" (Jean-Yves Le Drian)

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Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian est de plus en plus agacé par la gestion d’Airbus Group sur le programme de l’avion de transport de troupes européen, l’A400M.

Entre Airbus Group et le ministre de la Défense, les débats sont actuellement musclés sur l'A400M. Jean-Yves Le Drian n'a pas caché son irritation vis-à-vis du constructeur de l'avion de transport militaire européen au moment où les armées sont engagées sur plusieurs théâtres d'opérations exigeants. "J'entretiens avec l'industriel des relations quelque peu toniques...", a-t-il expliqué le 21 octobre à l'Assemblée nationale en réponse à deux députés qui l'interrogeaient sur les dernières difficultés de l'A400M. Car, selon lui, "la situation n'est pas satisfaisante" sur ce programme.

Qu'est-ce que reproche le ministre à Airbus ? De ne pas répondre à l'une de ses demandes qu'il estime légitime. "Aujourd'hui, a-t-il précisé, je n'ai pas de réponse à la nouvelle demande que j'ai formulée : nous souhaiterions disposer, à la fin de l'année 2016, de onze A400M, dont six dotés de capacités tactiques - autoprotection, largage, atterrissage sur terrain sommaire... J'espère que ce sera possible".

Pourtant cette demande a été formulée "avec rudesse dans le courant de l'été" par le ministre, a expliqué le 7 octobre le délégué général pour l'armement (DGA), Laurent Collet-Billon. Jean-Yves Le Drian a même rencontré le président d'Airbus, Tom Enders. Mais au 21 octobre, Airbus n'avait pas, semble-t-il, répondu à Jean-Yves Le Drian. Bonne ambiance entre le ministère et Airbus...
Des livraisons qui se font attendre

Deux A400M doivent être livrés en 2015 et trois autres à la fin de l'année 2016 à l'armée de l'air. Les capacités de projection-mobilité et de soutien des armées seront maintenues grâce à la livraison de trois avions A400M notamment. "Mais, a rappelé le ministre, nous avons mis du temps à recevoir les livraisons 2015". Et de rappeler qu'il "y a des manques sur le largage, l'autodéfense ou encore le ravitaillement en vol des hélicoptères. Ces problèmes doivent être corrigés par Airbus, mais les démarches que j'ai pu entreprendre n'ont pas, à ce jour, trouvé de réponse satisfaisante. J'espère que les livraisons seront faites en temps et en heure".

C'est d'ailleurs pour cela que le ministre a lancé une étude en vue d'acquérir quatre C-130 supplémentaires afin de pallier les retards des capacités tactiques de l'A400M. Deux pourront ravitailler des hélicoptères. Je ne sais pas encore s'il s'agira d'avions neufs ou d'avions d'occasion rétrofités.

Des difficultés qu'avait déjà suggérées Laurent Collet-Billon. "Concernant l'A400M, se pose la question de la capacité de livraison d'Airbus et celle du standard des avions". Le ministre tient à disposer fin 2016 "de six avions au standard 1.5 disposant des capacités opérationnelles bien supérieures aux seules capacités de transport logistique". Pour recevoir ces appareils en temps et en heure, Laurent Collet-Billon a demandé "à Airbus de faire des efforts dans ses rythmes de développement, notamment sur les questions de parachutage, les derniers essais n'ayant pas été totalement satisfaisants, de logiciels de soute, pour extraire les charges de fort tonnage, et de mise au point du dispositif d'autoprotection. Le ravitaillement des hélicoptères sera traité dans un second temps".


L’Inde tire un missile BrahMos depuis un nouveau destroyer

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Le missile BrahMos a été tiré depuis le destroyer Kochi en direction d'un navire qui se trouvait à la distance maximale de 290 kilomètres. Le missile a détruit la cible.

La Marine indienne a testé dimanche avec succès un missile de croisière supersonique BrahMos tiré depuis son nouveau destroyer furtif INS Kochi, a annoncé une source au sein de la Marine.

"Le missile BrahMos a été tiré depuis le destroyer Kochi en direction d'un navire qui se trouvait à la distance maximale de 290 kilomètres. Le missile a détruit la cible", a indiqué la source.

L'INS Kochi est entré en service le 30 septembre. Il est doté de deux pas de tir vertical de BrahMos, chacun étant doté de huit missiles.
Le missile BrahMos est développé par la coentreprise russo-indienne BrahMos Aerospace créée en 1998 et baptisée en hommage au fleuve Brahmapoutre et à la rivière Moskova. L'entreprise a été fondée par l'agence indienne Defence Research and Development Organisation (DRDO) et la société russe NPO Mashinostroenia (filiale du groupe Armement balistique tactique).

Le BrahMos est un missile de croisière à deux étages avec un premier étage de lancement à combustible solide qui le propulse à une vitesse supersonique, puis se détache. Le missile a une portée maximale de 290 km et durant tout son vol il maintient une vitesse supersonique. L'altitude de vol est comprise dans une fourchette de 15 km à 10 m. Le missile est doté d'une ogive conventionnelle dont le poids est compris entre 200 et 300 kg. Le missile a une configuration identique pour les systèmes de lancement terrestres, maritimes et sous-marins.


Israeli Army has developed a new armoured personnel carrier based on Merkava Mk 2 MBT

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According to some Internet website, the new APC was tested by Israeli Army during a military exercise that was held in the spring in the Jordan River valley.

The prototype was first fielded by the 7th Brigade's command staff in an exercise involving several units from the 36th division. The first reactions from the field were very positive, and even the Chief of Staff Gadi Eisenkott and his deputy Yair Golan, who visited the exercise, were please with the vehicle's performance.

The new APC is based on the Merkava Mk 2 chassis, many of which have been phased out within the framework of the IDF's transition to the advanced Merkava Mk.4 main battle tanks, which are now equipped with the "Trophy" active protection system.

The tanks later underwent a thorough facelift; their cannons and turrets were removed, along with spaces used to store tank shells inside the hull. The result is a heavy armored personnel carrier, which outperforms the lighter M113 APC, which is currently in widespread use throughout the military.

The IDF plans to manufacture additional vehicles based on the hull of the Merkava Mk 2, of which hundreds have been phased out of active service. The military has placed an initial emphasis on supplying the vehicles to specific support forces, including medical, logistical, and rescue units.

The Merkava Mk 2 entered production in 1982 with first production vehicle being completed in August 1983. Main improvements over the original production model include a layer of special armour on the front and sides of the turret, special armour on the hull front, the 60 mm Soltam Systems mortar is mounted in the left side of the turret roof and can be loaded and fired from within the turret, and the steel skirts that protect the suspension are backed by special armour.


Sentinel, une PME qui frappe fort grâce aux polices municipales

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DEUX DIGICODES, UNE GÂCHE et une serrure de haute sécurité. Dans la zone d’activités des Barbanniers à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), le show-room de Sentinel veut être à l’abri de tout cambriolage. Et pour cause. Il s’agit du leadeur français de l’équipement de la police territoriale.Sur les portants

sont entreposés différents exemplaires de tenues et uniformes de policiers municipaux, agents de surveillance de la voie publique (ASVP) et garde-champêtres. Dans les vitrines, gyrophares, menottes, gilets pare-balles, bombes lacrymogènes, matraques…

« Nous présentons ici 90 % de nos collections, explique le directeur général délégué, Pierre-Etienne Guillot. Les policiers municipaux viennent essayer leurs tenues dans nos cabines. On prend les mesures de chacun. Et nous devons fournir toutes les tailles. En taille standard, nous allons du XS au 3XL, mais nous recevons certaines demandes en 8XL… »

Créée le 1er avril, Sentinel est née du regroupement des activités de trois sociétés du groupe Marck : Promo Collectivités, Andor Star et Balsan. « Désormais, Sentinel est entièrement dédiée à l’équipement des forces de l’ordre territoriales. Elle s’appuie sur les autres entreprises du groupe, dont certaines sont très anciennes et ont des savoir-faire uniques en tissu et passementerie. Comme Balsan, qui a inventé le tissu bleu horizon de la Grande Guerre ou qui fabrique les costumes sur-mesure de la garde républicaine. »

Un marché en plein boom

De la raquette d’école pour faire traverser les enfants, à 22,60 € aux jumelles radars, à 6 000 €, en passant par les éthylotests, à 1,50 €, ou les galons, à 4 €, Sentinel fournit absolument tous les équipements nécessaires aux agents, sauf les armes létales et les véhicules.

En France, le marché des forces de sécurité territoriale est estimé à 15 M€ et il est en plein boom (lire ci-dessous). Avec 60 % de parts de marché (soit 8,2 M€ de chiffre d’affaires) et une police municipale sur deux cliente en France, Sentinel se taille la part de lion. Si la société a décidé de couvrir l’ensemble du territoire, Dom-Tom compris, le gros du marché se concentre dans le sud-est (Nice et Marseille ont les plus grosses polices municipales de France), en Rhône-Alpes, en région parisienne et dans le Nord.

Dans les limites de règles fixées par décret gouvernemental, chaque mairie est libre de personnaliser la tenue de ses agents. « La règle, c’est le bleu pantone (NDLR : un bleu marine) avec un liseré bleu gitane (NDLR : bleu ciel) pour la police municipale, bordeaux pour les ASVP et vert pour les gardes champêtres, détaille Pierre-Etienne Guillot. Mais certaines municipalité veulent des inserts de couleur différentes en fonction du métier : brigade verte, placier, médiateur, gardien de square… Certaines veulent rajouter le blason de la ville ou préfèrent des blousons bicolores. » Mais d’autres commandes plus « exotiques » sont refusées…


Russia to Deliver 11 Military Transport Helicopters to Peru by Year-End

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Russian Helicopters, a subsidiary of the Russian state technology company Rostec, will supply Peru with 11 Mi-171Sh military transport helicopters by the end of the year, the company’s press service said Monday.

MOSCOW (Sputnik) — A contract on the supply of the Mi-171Sh helicopters was sealed in December 2013. The first batch of four Mi-171Sh military transport helicopters, made by Ulan-Ude Aviation Plant, was delivered to Peru the following year.

Aside from the helicopters, Peru will receive equipment for a maintenance and repair center, a simulator for training flight crew and other related equipment, according to the Russian company.

Over 400 Russian helicopters are currently being operated in Latin America and the Caribbean. The most popular models are those of the Mi-8/17 helicopter family, which amount to 320 units.

The Mi-171Sh can be used in a wide range of missions, including the airlifting of military forces, the transportation of cargo, air-to-surface attacks, medical evacuation and search and rescue operations.


Les Mirage 2000D vont avoir la capacité d'emporter quatre GBU-12

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Il y a quelques mois, en Juin 2015, je révélais ici-même sur Defens'Aero que l'Armée de l'Air était en train de valider l'emport de quatre bombes air-sol GBU-12 sur les Mirage 2000N et de modifier huit de ces appareils afin qu'ils soient capables d'utiliser cette configuration en opération extérieure, et notamment au-dessus de l'Irak et de la Syrie dans le cadre de l'opération Chammal.

Si cette capacité a été rapidement qualifiée sur les Mirage 2000N en raison de leur envoi en Jordanie afin de soulager les déploiements des équipages et des chasseurs-bombardiers Mirage 2000D qui enchaînent les détachements sur divers théâtres d'opérations, la validation de l'emport de quatre GBU-12 prend cependant plus de temps sur les appareils de la 3ème escadre de la base aérienne 133 de Nancy.

En effet, selon mes informations d'un contact, «la configuration à quatre GBU12 sur les Mirage 2000 est bien aussi prévue pour les 2000D». Celui-ci nous apprend notamment que la configuration «a été ouverte plus rapidement sur les 2000N pour cause d'OPEX. Pour les 2000D, il y a des problèmes de centrage à affiner. Ces derniers sont créés par le fait que les calculateurs des Mirage 2000N et des Mirage 2000D ne sont pas les mêmes, et que cela influe sur les points de largage des armes».

Pour remédier à ce problème et permettre aux Mirage 2000D d'emporter quatre GBU, il faut que l'Armée de l'Air, sans doute en coopération avec Dassault Aviation, mette au point «un nouveau pylône permettant d'accrocher les deux bombes centrales plus en arrières».

Toutefois, «en terme d'urgence, c'est une anticipation sur la rénovation qui doit être signée en fin d'année, donc on ne devrait pas tout de suite voir cette configuration en vol».

Concernant la nacelle de désignation laser emportée en point avant gauche sur les Mirage 2000D, celle-ci devrait être absente sur les appareils qui emporteront le chargement de quatre GBU-12. Un allié, que ce soit un autre Mirage 2000, un Rafale, un drone (Harfang ou MQ-9 Reaper), ou une unité au sol se chargera d'illuminer la cible. Cette fonctionnalité est utilisée en opération lors des patrouilles mixtes entre le Mirage 2000D et le Mirage 2000N (Chammal), ou entre le Mirage 2000D couplé avec un Mirage 2000C (Barkhane au Sahel : voir leurs tirs ici, exclusif).

La modernisation à mi-vie des Mirage 2000D, annoncée officiellement par le Ministère de la Défense fin Septembre comprend l'intégration de missiles d’autoprotection MICA infrarouge et donc de la conduite de tir et de l'ensemble du système associé, d'un pod canon externe, et le Système de Navigation et d'Attaque (SNA) va être complètement revu, retravaillé, et modernisé par Dassault Aviation. (Lire toutes les informations à ce sujet ici, exclusif).



Un escadron de F-15 « Silent Eagle » pour Israël

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Tel Aviv, la levée des sanctions contre l’Iran va s’accompagner par la mis en place d’un nouvel escadron d’avions de combat Boeing F-15, au sein de la H'eil Ha'Avir, soit les Forces aériennes et spatiales israéliennes. Des sources israéliennes confirment que la demande qui a été convenue, lors d'une récente réunion entre les ministres de la Défense des Etats-Unis et d’Israël à Washington DC.



Un escadron de « Silent Eagle » :

Bien que les détails de la demande de F-15 n’ont pas été divulgués, les sources disent qu'il implique le dernier avion de la gamme « F-15 », soit le « Silent Eagle ». Le Pentagone aurait également autorisé Israël à monter des systèmes israéliens sur l’appareil de type électroniques, mais également des armes air-sol et l'ajout de réservoirs de carburant pour des performances conformes à une autonomie prolongée.


Lebanese Super Tucano contract awarded

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The US systems integrator Sierra Nevada Corporation has received a USD172.5 million contract to deliver six Embraer EMB 314/A-29 Super Tucano light attack aircraft and associated support and equipment to the Lebanese Armed Forces (LAF).

The contract was announced by the US Department of Defense on 30 October and is expected to be completed by 31 July 2019.

The Lebanese request for six Super Tucanos was announced by the US Defense Security Co-operation Agency (DSCA) in June, which said the proposed sale will provide Lebanon with a much needed close air support platform to meet present and future challenges posed by internal and border security threats."


Weapons testers fire F-35's 25mm gun over Edwards AFB

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Lockheed Martin’s F-35 is steadily gaining more venom after weapons testers successfully carried out the first aerial firing of the Lightning II’s 25mm cannon at Edwards AFB in California.

The four-barrel, internally mounted GAU-22/A Gatling gun produced by General Dynamics recently completed ground trials and shot its first three bursts from the air on 30 October. Joint Strike Fighter test pilot Maj Charles Trickey fired one 30-round burst and two 60-round bursts from the AF-2 systems development and demonstration aircraft.

The F-35 programme office has been keen to advertise progress on weapons integration for the F-35, particularly the gun, amid criticism from some that the aircraft is coming online too late and with too few advanced weapons.

The US Marine Corps declared its F-35Bs “combat ready” in July with a limited number of basic air-to-air and air-to-ground weapons and without the external gun pod being developed for the B- and C-model aircraft. USAF will also declare initial operational capability (IOC) for the A-model without its internal gun, since the GAU-22/A will enter service in 2017 for Block 3F at the conclusion of the development phase.

Ground testing of the gun involved 13 ground test firing events over three months and concluded ahead of schedule. F-35 programme chief Lt Gen Christopher Bogdan said in written testimony to Congress that air-to-ground accuracy testing had been due to start in August 2016, but is now evidently underway.

The gun system carries 181 rounds, which rattle off in seconds. The A-model houses the gun internally to maintain the aircraft’s low-observable characteristics while the short-takeoff/vertical-landing (STOVL) and carrier-variants have an external pod for certain missions.

“The successful aerial gun test sortie was a culmination of several years of planning, which intensified in the first half of 2015 at the Edwards F-35 Integrated Test Force (ITF) Flight Test Squadron with a team of [USAF], Lockheed Martin, Pratt & Whitney, General Dynamics, and Northrop Grumman personnel,” says Edwards ITF flight test director Mike Glass. “The results of this testing will be used in future blocks of testing, where the accuracy and mission effectiveness capabilities will be evaluated.”

The final test step involves testing the gun from a production aircraft in operational conditions.


Le second porte-hélicoptères d’assaut australien rejoint sa base de Sydney

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Sistership du HMAS Canberra, réceptionné en novembre 2014 par la marine australienne, le HMAS Adelaide a rejoint en fin de semaine dernière sa base de Sydney, où il a retrouvé son aîné.

Dérivés du bâtiment de projection (BPE) espagnol Juan Carlos I, ces deux porte-hélicoptères d’assaut ont vu leurs coques réalisées en Espagne par Navantia, leur achèvement ayant été réalisé à Williamstown par BAE Systems.
Longs de 230.8 mètres et affichant un déplacement de 27.500 tonnes en charge, les HMAS Canberra et HMAS Adelaide peuvent mettre en œuvre une vingtaine d’hélicoptères et quatre chalands de débarquement, tout en pouvant embarquer jusqu’à 1000 hommes de troupe et une centaine de véhicules, dont des chars lourds. Ils sont dotés d’importantes infrastructures de commandement et d’un vaste hôpital embarqué leur permettant de réaliser le soutien santé d’une opération de projection ou intervenir dans le cadre d’une opération humanitaire.


Singapore unveils Venus 16 unmanned surface vehicle

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The existence of a new and never before seen unmanned surface vehicle (USV) currently undergoing sea trials with the Republic of Singapore Navy (RSN) was revealed on the service's Facebook page on 1 November.

Specifications of the indigenously developed Venus 16 USV were not disclosed, although IHS Jane's Unmanned Maritime Vehicles indicates that the vehicle has an overall length of 16.5 m and width of 5 m, displacing 26 tons at full load. Powered by a waterjet propulsion system, the vehicle is thought to be capable of attaining a maximum speed of in excess of 35 kt.

Details of the prototype USV's payload were likewise kept under wraps, but IHS Jane's understands that this vehicle has been configured for mine countermeasure (MCM) missions. A launch and recovery cradle with what appears to be a towed side-scan sonar system can be seen on its payload bay under cover.

"Our navy will be integrating more and more unmanned technology as part of the navy of the future," the service stated in its announcement. "The Venus 16 unmanned surface vessel (USV) is one of the unmanned systems currently being tested to support our maritime security operations."

"The Venus 16 USV can be configured into various roles such as the conduct of patrols as part of our navy's layered coastal defence, or to support mine countermeasure [operations] in conducting underwater scans of the seabed, while significantly improving manpower efficiency and reducing the exposure to risk for our sailors," it added.

The vehicle is the latest model in the Venus family of modular and scalable USV platforms developed by Singapore Technologies (ST) Electronics, a subsidiary of state-affiliated defence prime ST Engineering.
Besides the 16.5 m platform, the company has also developed the Venus 9 (9.5 m) and Venus 11 (11.5 m) variants. ST Engineering had earlier stated that the USVs can be integrated with the Oto Melara remote weapon station for the force protection role, a Thales dipping sonar for anti-submarine warfare (ASW) persecution, a Thales Towed Synthetic Aperture Sonar (T-SAS) for MCM, and ECA's K-ster expendable mine disposal system (EMDS) for mine identification and neutralisation missions.


Airbus à la recherche d'alternatives pour le "cas Atlas"

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Airbus semble avoir pris le « problème A400M » à bras le corps. La capacité de ravitaillement en vol des hélicoptères est maintenant l’objet d’un projet de recherche spécifique, a annoncé le directeur de la division « Military Aircraft » d’Airbus Defense and Space, Fernando Alonso.

S’exprimant devant la presse le 26 octobre, Fernando Alonso a confirmé que l’A400M ne pourrait tout simplement pas assurer de mission de ravitaillement d’hélicoptères dans sa configuration actuelle. « C’est physiquement impossible compte tenu de la longueur des tuyaux, étant donné le sillage de l’avion et la puissance des hélicoptères devant être ravitaillés, » a rappelé Alonso. Les moteurs TP400 de l’Atlas occasionnent en effet de trop importantes turbulences à l’arrière de l’appareil. « Les hélicoptères sont en mesure de se placer en pré-position derrière l’avion, mais maintenir cette position pour le ravitaillement est extrêmement difficile pour les équipages d’hélicoptères, » ajoute Eric Isorce, directeur des opérations et des essais en vol chez Airbus Defence and Space.



Alonso a en outre rappelé que, une fois en position de ravitaillement à l’arrière de l’appareil, les pilotes d’hélicoptères pourraient ne plus être en mesure de voir l’empennage horizontal de l’A400M, une situation décrite comme « potentiellement dangereuse ».



Néanmoins, face à l’intérêt récurrent des pays utilisateurs pour cette capacité, Airbus a affirmé avoir démarré un travail de recherche en collaboration avec des institutions et laboratoires spécialisés. Et l’avionneur de proposer des solutions alternatives basées sur d’autres plateformes de son catalogue. Le ravitaillement en vol est en effet une fonction vitale pour les hélicoptères alloués principalement à des missions spéciales appelées à se dérouler, entre autres, dans le vaste et hostile environnement sub-Saharien. Et ce n’est qu’une des capacités réclamées contractuellement par les utilisateurs dont le développement a pris du retard.



Première solution évoquée par Airbus : allonger les tuyaux. Bien qu’ « extrêmement difficile à accomplir » dans l’immédiat, Airbus ne compte pas abandonner cette capacité. L’une des options évoquées serait donc d’utiliser des tuyaux d’une longueur de 36 ou 45 mètres au lieu des 27 mètres actuels, ce qui permettrait aux équipages d’hélicoptères de ravitailler à une distance de sécurité appréciable.



Seconde option : piocher dans le panel d’avions existant. Airbus DS pourrait en effet envisager l’installation de systèmes de ravitaillement en vol sur son avion de transport tactique CASA C-295. Ce kit, utilisant un tuyau souple déroulant et permettant le transfert de 6000 litres de carburant, devrait en 2016 être l’objet d’une campagne d’essais en vol afin de confirmer la faisabilité du kit. Une première série d’essais menée sur C-295 en 2015 aurait déjà permis d’éliminer le problème des turbulences liées aux turbopropulseurs. Le système serait également adaptable aux CN-235, malgré une capacité d’emport moindre, précise Airbus Military Aircraft.



Ce besoin urgent d’assurer le ravitaillement en vol d’hélicoptères durement éprouvés en OPEX se reflète enfin dans une troisième solution, proposée cette fois par le ministère de la Défense : l’achat de quatre avions de transport Hercules C-130, dont deux devraient être équipés pour ce type de mission. Les autorités françaises responsables auraient déjà contacté l’US Air Force à ce sujet, a récemment rappelé Laurent Collet-Billion, délégué général pour l’armement (DGA), devant la commission parlementaire en charge de la Défense.



La DGA envisage également l’achat quatre C-130H de seconde main auprès de pays européens, dont deux seraient destinés au transport et deux, logiquement, au ravitaillement en vol des voilures tournantes françaises et modifiés par une compagnie spécialisée. Le budget de 330 millions d’euros alloué dans ce but au sein de la LPM 2014-2019 révisée serait trop faible pour permettre l’acquisition de modèles KC-130J proposés par Lockheed Martin, mais la DGA pourrait choisir un mix de modèles H et J pour compenser la contrainte budgétaire, précise Laurent Collet-Billion.



La balle est donc dans le camp de l’avionneur, qui, malgré les turbulences techniques rencontrées, espère toujours certifier la capacité de ravitaillement en vol de son A400M dans le courant de l’année 2016.


L’Inde proche de trouver un accord avec la Russie pour louer un second sous-marin nucléaire d’attaque

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Alors que le premier des 6 sous-marin classique de type Scorpène destiné à la marine indienne, l’INS Kalvara, vient d’entamer ses essais en mer pour une entrée en service actif d’ici septembre 2016, New Delhi envisage de louer un second submersible à propulsion nucléaire auprès de la Russie.

Ainsi, rapporte l’agence TASS, un accord entre l’Inde et la Russie sera probablement signé en décembre prochain pour la mise à la disposition de la marine indienne du sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) russe de type Akula II « Kashalot », utilisé par la Flotte russe du Pacifique depuis les années 1990.

En cas d’accord, ce SNA, qui est en cours de maintenance, serait transféré à l’Inde pour 10 ans vers la fin de l’année 2018, ce qui laisse le temps de l’adapter aux spécifications indiennes.

Le Kashalot serait ainsi le second SNA loué à la Russie par l’Inde, après le Nerpa, transféré à la marine indienne en 2011 dans le cadre d’un accord valable pendant 10 ans et pour un montant de 920 millions de dollars.

L’idée louer un deuxième SNA auprès de la Russie avait été avancée à New Delhi il y a plus de trois ans. Depuis, la flotte indienne de sous-marins indiens a connu beaucoup de problèmes, dont deux ont a causé de lourds dégâts à bord des INS Sindhurakshak et INS Sindhuratna.

Trois raisons expliquent la décision de l’Inde de disposer d’un second SNA, en plus de son intention de commander 6 sous-marins classiques supplémentaire

La première est liée aux ambitions pakistanaises en la matière, Islamabad ayant l’intention d’acquérir 8 sous-marins auprès de Pékin. La seconde est justement motivée par la volonté de ne pas se laisser distancer par la Chine dans ce domaine. Enfin, la dernière vise à préparer au mieux l’entrée en service de la composante océanique de la dissuasion nucléaire indienne, avec l’arrivée de son premier sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) INS Arihant, attendue en 2016.



Les armées face au risque d’effondrement

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Mandat après mandat, on assure que le budget de la Défense est sanctuarisé. Il l’est à ce point qu’il n’en finit pas de diminuer dans les faits et qu’on lui affecte des ressources qui ne le sont pas, voire des revenus aléatoires. L’État joue ainsi avec la sécurité des Français, tout en leur affirmant froidement le contraire.

Cette tendance – qui vaut de 2008 à 2015 – a été, il est vrai, au moins momentanément démentie par la décision présidentielle, en avril dernier, de faire cesser le pari dangereux des ressources exceptionnelles et de transformer celles qui étaient prévues par la Loi de Programmation militaire (LPM) en vraies ressources budgétaires. Actée par la loi de finance rectificative il y a quelques jours, elle permettra aussi de ralentir la diminution des budgets et des effectifs. La chute est temporairement stoppée, et ce dans un contexte budgétaire très difficile. Dont acte.

Hélas, ce sursaut ne mettra pas un coup d’arrêt à l’inlassable manœuvre des détrousseurs de Bercy consistant, par tous les moyens légaux, à rogner encore sur les ressources militaires. Et ce frémissement, pour positif qu’il soit, est très insuffisant, et loin d’être inscrit dans le marbre. Contrairement à ce que l’on cherche à faire croire, il ne s’agit que d’un ralentissement de la diminution du budget des armées, et surtout d’une manœuvre de communication.

Ce geste symbolique est en effet loin de rétablir l’outil militaire à la hauteur des menaces et ambitions de la France. S’il est vrai que l’on va recruter en 2016 et que le budget sera renforcé de 600 millions pour passer de 31,4 milliards d’euros à 32 milliards, la déflation des effectifs reste programmée et reprendra. Les hausses sérieuses de budget ne sont prévues qu’après 2017 ! Autant dire que le gouvernement fait des promesses pour un avenir que personne ne connaît.

Plus globalement, ces premières mesures ne peuvent remédier à un quart de siècle d’affaissement des moyens militaires de la France. Elles doivent être consolidées et fermement complétées, année après année, par un effort national à la mesure des périls de ce siècle. Le cap du redressement doit être maintenu dans la durée, courageusement, par un État assumant ses responsabilités devant la nation.

Un rythme sans précédent d’interventions

En quelques mois, la menace a pris une autre dimension. Le monde s’est enflammé autour de la péninsule Europe, et le cercle de feu se resserre. À l’Est avec l’Ukraine et au Sud-Est avec l’incendie qui ravage le Moyen-Orient. Mais aussi au Sud : en Libye, au Nigeria, puis au Sahel – de la Mauritanie au Tchad – en passant par le Mali et le Niger, zone dans laquelle les armées françaises sont engagées pour longtemps face à une menace islamiste qui déstabilise le Maghreb autant que l’Afrique subsaharienne.

Dans ce contexte, et contre toute logique, l’effondrement de la défense se poursuit malgré le frémissement évoqué précédemment : plus la sécurité des Français est menacée, plus la France rencontre des difficultés à défendre ses intérêts dans le monde et à y exercer ses responsabilités, et plus se concrétise l’affaissement de ses capacités militaires. Or, aussi surprenant que cela puisse paraître, à la dégradation rapide et brutale de la sécurité nationale et internationale a correspondu un rythme sans précédent d’interventions militaires de la France.

Quelle que soit l’armée considérée (Terre, Air, Marine), nous sommes engagés au-dessus des situations opérationnelles de référence. Autrement dit : chaque armée est en train d’user son capital sans avoir le temps de le régénérer. Nous avons des forces de plus en plus insuffisantes en volume. Pour compenser, tant au niveau tactique qu’au niveau stratégique, nous les faisons tourner sur un tempo trop élevé qui les use. Clairement, la France n’a plus les moyens de ce qui doit être son ambition essentielle : la sécurité des Français et la protection du territoire national en étant capable de conduire, autant que de besoin, les opérations militaires indispensables pour aller détruire à leur source, sur les théâtres extérieurs, les menaces qui l’entourent.

Le contre-exemple britannique

Aujourd’hui, un constat s’impose. Avant même l’opération Sentinelle, les contrats opérationnels du Livre blanc – définis à partir des contraintes financières et selon une logique de ressources – étaient sous-dimensionnés par rapport à la menace. Ils se sont révélés immédiatement caducs face à la réalité du monde, et d’emblée dépassés. En revanche, ces mêmes contrats sont surdimensionnés par rapport aux moyens réels dont disposent les armées. En aval, ces mêmes armées sont donc « sur-engagées » par rapport aux contrats et aux moyens. Et alors qu’elles étaient déjà en train de se détruire de l’intérieur, l’opération Sentinelle est venue rajouter une charge très lourde aux armées.

Ainsi, largement sur-employée par rapport à ses capacités, l’armée française ne peut plus se reconstituer (formation, entraînement, remise en condition…) entre deux engagements. Et risque de se retrouver dans la même situation que l’armée britannique qui, malgré un budget supérieur au nôtre (plus de 40 milliards d’euros), est aujourd’hui incapable d’aller opérer au sol sur les théâtres extérieurs.


Des militaires transformés en employés de société de gardiennage ? Serge klk/Flickr, CC BY-NC-ND
L’armée britannique a en effet été sur-engagée par rapport à sa capacité. Presque simultanément, elle a déployé jusqu’à 40.000 soldats à Bassora en Irak et jusqu’à 10.000 dans le Helmand en Afghanistan, un effort très au-delà de ses possibilités et qui l’a profondément usée. Résultat, si elle bombarde encore ici et là, il n’y a plus désormais aucun contingent britannique significatif engagé dans des opérations extérieures. L’armée britannique s’est détruite par sur-emploi et mettra a minima quatre ou cinq ans à se reconstruire.

La Tour Eiffel ou le Sahel ?

Pour tenir dans la durée, les armées américaines considèrent qu’on ne peut déployer qu’un soldat sur 7 sans épuiser le capital. En France, on applique théoriquement un ratio de 1 sur 6, aujourd’hui bien dépassé. Au rythme actuel, l’armée française s’épuise. C’est particulièrement le cas des forces terrestres. Certes, nous sommes toujours capables de réussir des opérations coup de poing comme l’opération Serval, lancée en janvier 2013 au Mali pour arrêter la percée djihadiste. Mais on ne sait plus s’engager efficacement dans la durée alors que tous les conflits auxquels nous prenons part sont des conflits longs.

Il y a des choix à faire : de la présence sous la Tour Eiffel ou de l’efficacité opérationnelle en Syrie et au Sahel ? Les 7 000 soldats français déployés dans le cadre de l’opération Sentinelle n’ont qu’une plus-value très limitée au regard des inconvénients majeurs d’un déploiement avant tout politique. Employer un soldat, dont la formation est très onéreuse, dans le rôle d’un employé de société de gardiennage est un véritable gâchis, au plan opérationnel comme au plan budgétaire. Sentinelle est en train de casser un outil qu’on regrettera très vite. Il est certes tout à fait légitime d’utiliser les soldats français pour la protection du territoire national, mais à condition de tirer le meilleur parti de leurs compétences spécifiques.

En mal de stratégie

La question des moyens qui a été ici largement évoquée est importante, pourtant elle n’est pas essentielle. Sinon, les Américains gagneraient leurs guerres et c’est l’inverse qui se passe depuis un demi-siècle. L’essentiel, c’est d’abord l’existence d’une vraie stratégie – tant il est vrai que l’empilement d’opérations est le contraire d’une stratégie – et des « manières de guerres » capables de produire des résultats tactiques (en l’espèce, l’armée américaine est excellente), mais aussi des résultats stratégiques et politiques. Et dans ce domaine nous sommes tous, nous Occidentaux, à la peine.

Aujourd’hui, en additionnant tous nos moyens engagés sur le terrain, nous sommes au niveau de « l’engagement majeur » prévu par le Livre blanc de 2013. Cela demanderait une stratégie d’ensemble, claire, convergence des multiples efforts. Or, elle est inexistante. Quant à nos manières de guerre, tant dans nos méthodes que dans nos instruments, nous avons beaucoup trop tendance à suivre le modèle américain : une gabegie de milliards de dollars pour des résultats stratégiques au mieux négligeables, généralement contre-productifs.


L’Irak en quête d’une armée - Un maillon essentiel de la reconstruction nationale

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Au milieu d’un été suffocant, l’actuel premier ministre irakien Haïder Al-Abadi approuvait le jugement, par une cour martiale, de plusieurs commandants de l’armée qui avaient abandonné leurs postes à Ramadi (chef-lieu de la grande province occidentale sunnite d’Al-Anbar) et ainsi permis aux combattants de l’organisation État islamique (OEI) de s’emparer de la ville. Sur fond de reprise des combats au sol, avec une intensification des opérations depuis le début du mois d’octobre dans les deux provinces d’Al-Anbar et Saladin pour y reprendre les territoires perdus, d’une complexification toujours accrue des dynamiques du conflit et d’interrogations anxieuses dans le camp occidental quant à la meilleure stratégie à adopter, cette décision a mis en exergue — s’il en était besoin — les dysfonctionnements structurels de l’appareil militaire local dont le bilan demeure des plus précaires, plus d’un an après l’offensive djihadiste.

L’effondrement de Ramadi, chef-lieu d’Al-Anbar, s’est trouvé au cœur de l’actualité des derniers mois, en parallèle d’une vague de manifestations populaires accusant, entre autres griefs, le gouvernement central d’avoir échoué à assurer la sécurité de la population civile. Le débat sur l’incurie de l’armée n’est pas nouveau, mais il s’est ostensiblement accentué après la chute de Mossoul en juin 2014. La désertion des forces régulières couplée à leurs dérives notoires (politisation, confessionnalisation, répression, corruption) ayant fait le lit de l’avancée aussi spectaculaire que brutale de l’OEI avait en effet suscité l’indignation d’une importante frange du pays et remis au centre des discussions la faculté des autorités à combattre cette menace existentielle. À présent, l’ancien premier ministre Nouri Al-Maliki est d’ailleurs ouvertement pointé du doigt pour son rôle instrumental et délétère durant ses huit années de mandat.

MORAL EN BERNE POUR LES SOLDATS

Le fait est qu’au moment où l’Irak a le plus besoin d’elle, son armée est épuisée et dans l’incapacité manifeste d’endosser le rôle qui lui incombe. Elle a pourtant reçu pendant une décennie armement et entraînement de la part des États-Unis, alors puissance occupante, dont les conseillers et instructeurs militaires l’assistent aujourd’hui en grand nombre. Au grand déplaisir de ses «  partenaires  » irakiens, le secrétaire d’État à la défense Ashton Carter n’a pas manqué de souligner à cet égard que les soldats n’avaient montré aucune réelle volonté de combattre l’ennemi à Ramadi ainsi que dans d’autres endroits du territoire. Des propos sans doute quelque peu osés dans la forme mais non moins exacts et réalistes sur le fond, et surtout émanant d’un haut gradé américain, douze ans après le renversement du régime de Saddam Hussein.

Si l’on est soucieux de replacer ces événements dans leur contexte historique, il est évident que la décision de l’administration de George W. Bush de démanteler l’armée irakienne au printemps 2003 a lourdement pesé sur cet état de déliquescence avancée. L’Irak possède officiellement près de 271 500 troupes disponibles, réparties entre les forces régulières, spéciales et policières. Or, face aux enjeux générés par l’assaut de l’OEI, celles-ci continuent de manquer cruellement d’équipement, d’entraînement, de leadership — voire de la compétence logistique minimale requise pour aller au combat et s’assurer d’une bonne coordination opérationnelle. Pire, le moral de ces forces est en berne au terme de plusieurs mois de revers face à une mouvance djihadiste déterminée, «  professionnelle  » et disciplinée.

Cette «  fatigue  » se ressent dans l’appui que l’appareil militaire et sécuritaire s’est vu contraint, dès les débuts de l’offensive en 2014, d’aller chercher auprès d’autres belligérants, au premier plan desquels les peshmergas kurdes, les milices chiites regroupées au sein des fameuses «  unités de mobilisation populaire  » et, dans une moindre mesure, certaines tribus. Mais ces acteurs informels manquent eux-mêmes de ressources — lorsqu’ils ne sont pas directement partie prenante au conflit et adossés à des sponsors extérieurs (Iran, Arabie saoudite, Turquie, Qatar). Certains, comme les cheikhs sunnites, ont vu leurs demandes de soutien aérien et d’armes auprès de Bagdad et de la coalition systématiquement ignorées. L’armée et les unités d’élite sont pour leur part traversées par de profonds clivages quant aux modes d’action, contrastant avec la relative unité des peshmergas et des miliciens qui sont ainsi parvenus à stabiliser leurs lignes de défense. La méfiance réciproque est généralisée dans les rangs de l’armée, teintée de réflexes communautaires omniprésents et liée aux allégeances partisanes.

UNE RÉFORME D’ENVERGURE QUI SE FAIT ATTENDRE

Lors de son accession au pouvoir fin 2014, Haïder Al-Abadi s’était engagé à une réforme d’envergure des corps armés et a réitéré sa promesse en août 2015 avec le lancement d’une nouvelle campagne contre l’OEI. Il bénéficie à ce titre du soutien renouvelé des États-Unis, soucieux de reconstruire une armée nationale pour «  contenir  » le chaos et ainsi s’épargner une action militaire de très longue durée. L’appui du grand ayatollah Ali Al-Sistani au gouvernement de Bagdad s’est révélé tout aussi essentiel, et une double garantie de légitimité et d’autorité. Ces expressions de solidarité ont un poids immense, Abadi ayant plus que jamais besoin d’être entouré de forces loyales et d’une chaîne de commandement solide et indépendante. Une amélioration rapide de la sécurité demeure vitale, au moment où la révolte populaire continue de gronder, les Irakiens réclamant la fin de la corruption, des privilèges politiques, du système de patronage et du communautarisme hérités de l’ère Maliki. Beaucoup s’opposent au changement, à commencer par les chefs de milices qu’Abadi voudrait rassembler au sein d’une garde nationale sous contrôle du pouvoir central. L’armée doit retrouver son rôle et servir l’objectif de la réconciliation. Elle jouit, de ce point de vue, d’une résurgence palpable du nationalisme irakien et d’une mobilisation pluricommunautaire.

À l’heure actuelle, malgré un semblant de réorganisation interne et plusieurs limogeages décrétés au plus haut niveau de la décision, officiers et soldats manquent toujours à l’appel. Certains ont quitté le pays par désillusion envers le gouvernement et son incapacité à les soutenir. À défaut d’un armement et de ressources adéquates, ils ont échoué à fournir les efforts nécessaires à la restauration de la sécurité et à la protection des populations, globalement livrées à elles-mêmes — y compris dans les territoires «  libérés  » — et contraintes à un exode massif lorsqu’elles ne sont pas sauvagement tuées. En octobre 2015, l’OEI assassinait ainsi six femmes d’Al-Anbar suspectées d’avoir envoyé leurs fils combattre dans les rangs de l’armée.

En l’absence d’une stratégie claire et d’un plan d’action cohérent, l’appareil militaire et les forces de sécurité ne pourront opposer qu’une résistance dérisoire aux djihadistes, pour leur part surarmés, surentraînés et lancés dans une guerre d’usure défiant l’ensemble des tactiques conventionnelles. L’aptitude de l’armée à se reconstituer dans les plus brefs délais aura une incidence fondamentale, et ce au-delà du seul niveau militaire. Elle influera sur la préservation –- ou non -– de l’Irak au sein de ses frontières reconnues.


Interview du Commander Tony Grayson, commandant de l’USS Providence

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Durant le mois de septembre, le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) USS Providence a fait escale à Toulon. Son commandant, le Commander Anthony Grayson a accepté de répondre à quelques questions sur la coopération franco-américaine en matière de lutte anti-sous-marine.
Cols bleus : Commandant, quelles sont les actions de coopération franco-américaine?
Commander Tony Grayson : L'amitié française et américaine a été forgée il y a près de 240 ans. Les américains se souviennent de la contribution du marquis de La Fayette et Comte de Grasse à la naissance de notre nation. Aujourd'hui, nous sommes fiers de poursuivre la coopération avec la marine française pour le renforcement de la sécurité maritime et européenne. À cette fin, les navires français et américains se rendent souvent dans les ports  des Etats-Unis et en France, et notre visite à Toulon nous a donné, à moi et aux marins de l'USS Providence, la chance de profiter de la richesse de la culture française dans l'une des grandes villes historiques de la Méditerranée.
Cols bleus : Quelle est la contribution de l'US Navy en matière de lutte anti-sous-marine?
Commander Tony Grayson : Pour soutenir notre large coopération opérationnelle, les États-Unis maintiennent un programme important d’entraînements et d’exercices avec la France. L'interopérabilité est un point crucial, et certains programmes visent à améliorer la capacité de nos forces à travailler ensemble. Il en est ainsi du récent exercice Dynamic Manta, dans lequel américains et français ont travaillé ensemble, avec plusieurs autres pays de l'OTAN, sur l'amélioration de nos tactiques anti-sous-marines. Les américains et les français ont été deux des chefs de file mondiaux dans la lutte anti-sous-marine depuis la seconde guerre mondiale. Nous fournissons tous les deux une présence continue dans le monde entier en tant que force stabilisatrice. Pendant notre escale à Toulon, j’ai passé beaucoup de temps à interagir avec les commandants et les officiers sous-mariniers français et j’ai été très impressionné par l’étendue de leurs connaissances, leur professionnalisme et leur expérience. Ensemble, nous avons forgé une amitié unique et solide qui ne peut être formée qu’à partir de marins qui se font confiance mutuellement en naviguant sous la mer.

Cols bleus : Pourquoi l'US Navy est présente dans la région?
Commander Tony Grayson : Enracinée dans des idéaux partagés des révolutions françaises et américaines, la relation franco-américaine a beaucoup évolué depuis les liens établis il y a plus de deux siècles. De la bataille de Yorktown au débarquement de Normandie, l'alliance franco-américaine s’est renforcée au fil des ans. À cette fin, les Etats-Unis et la Marine nationale agissent ensemble dans les principales zones de navigation et de commerce, telles que la Méditerranée, afin d'assurer un accès permanent à cette artère vitale. Aucune nation ne peut lutter seule contre les menaces mondiales, ou même régionales. Nous devons travailler collectivement pour partager des informations et des expériences et renforcer la stabilité régionale. Les intérêts américains et français restent étroitement alignés. Grâce à cette compréhension commune, le maintien de liaisons trans-atlantiques assure la stabilité mondiale et permet de garder les grandes voies maritimes ouvertes.
Retrouvez sur le lien suivant la biographie du Commander Tony Grayson : Anthony S.Grayson, Commander, U.S.Navy
Source: Marine nationale
Droits: Marine nationale


Syrie : des forces spéciales françaises au sol ? Hollande refuse de répondre

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Interrogé mardi matin sur Europe 1, le chef de l'Etat n'a pas voulu confirmé ou infirmé une éventuelle présence des soldats d'élites de l'armée française. Côté américain, Barack Obama a justifié lundi sa décision d'envoyer une cinquantaine de membres de ses forces spéciales.
Les membres occidentaux de la coalition contre l'Etat islamique vont-ils finalement envoyer des troupes au sol ? Lundi soir, Barack Obama est intervenu sur NBC pour justifier l'envoi d'une cinquantaine de membres des forces spéciales de l'armée américaine, annoncé dès la semaine dernière par la Maison-Blanche. Et il a tenu à préciser qu'il ne s'agissait d'envoyer ces militaires combattre au sol contre les jihadistes.


"J'ai été cohérent depuis le début en disant que nous n'allions pas combattre comme nous l'avons fait en Irak avec des bataillons et des occupations. Cela ne règle pas le problème", a-t-il lancé, en soulignant que cette délégation des forces spéciales effectuera des actions de "formation, de conseil et l'assistance" auprès des rebelles dit "modérés" qui s'opposent à la fois à Bachar al-Assad et à l'Etat islamique.


Après les Etats-Unis, quid de la France ? La question est évidemment posée. Interrogé ce mardi sur le sujet par Europe 1 depuis la Chine, où il terminait sa visite, François Hollande n'a pas voulu y répondre, laissant donc libre cours à toutes les supputations.

Le chef de l'Etat a revanché affirmé que la "seule solution" à l'heure actuelle pour résoudre la crise politique était l'organisation d'élections auxquelles "Bachar al-Assad ne puisse pas être candidat". Selon lui, la participation de l'actuel président syrien à un nouveau scrutin reviendrait en effet à "avouer notre incapacité à trouver une solution".


Modernisation des KC-135 au Block 45

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Le premier des 22 KC-135 de l'US Air Force, modernisés selon le standard Block 45, a posé ses roues sur la piste de la base aérienne de MCConnell fin octobre.

Le Block 45 inclue de nombreuses modifications de l'appareil, dont la principale concerne le remplacement de certains instruments analogiques par des écrans multifonctions. Figure également l'installation d'un nouveau "George", autrement dit d'un pilote automatique, mieux adapté aux ravitaillements en vol.

Un nouvel altimètre radar, un nouveau système de navigation et d'autres changements à l'interface homme-appareil ont été effectués. Ils devraient permettre d'étendre le potentiel des KC-135 jusqu'en 2040.


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